Pour lutter contre le très agressif cancer du sein triple négatif, le centre de lutte contre le cancer de Toulouse accueille un jeune chercheur prometteur pour ses travaux grâce à la création d’une nouvelle chaire dotée de 2 millions d’euros.
Toulouse vient de franchir une nouvelle étape dans la lutte contre le cancer du sein, avec la création de la chaire de recherche Oncobreast au centre de cancérologie. Soutenu par la Fondation Toulouse Cancer Santé, l’Inserm et l’Oncopole, il bénéficie d’un financement de 2 millions d’euros, dont la moitié est apportée par la fondation TotalEnergies, et vient d’être attribué au Dr Lorenzo Scipioni qui travaillera sur de nouvelles pistes de lutte contre le cancer du sein. , notamment le cancer triple négatif très agressif.
Microscopie, intelligence artificielle alliée à la biologie
« Chaque année, 61 000 nouveaux cas de cancer du sein sont enregistrés et 12 000 décès. Si 88 % des patientes ont un taux de survie à 5 ans, il n’est que de 15 % pour celles atteintes d’un cancer du sein « triple négatif » », explique Gilles Favre, directeur de la Fondation Toulouse Cancer Santé. Pour améliorer les chances de ces patientes Face à ce « cancer qui tue en série, il faut faire avancer la recherche pour faire progresser les soins ». C’est l’ADN de l’Oncopole, un centre de soins qui fédère les équipes et soutient la recherche. Comme en Top 14, pour faire une équipe de rugby gagnante, il faut qu’un tiers de l’effectif vienne du local, un tiers du national et un tiers de l’international. Nous avons besoin de champions et du Dr Lorenzo Scipioni. est un champion. »
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A terme, avec une dizaine de personnes, ce physicien étudiera le comportement des cellules cancéreuses grâce à des technologies qu’il a développées lorsqu’il était au département de génie biomédical de l’université de Californie. « Je travaille sur le développement de programmes informatiques et sur la microscopie avancée, nous étudions les subtilités des cellules. Les images que nous obtenons contiennent plus d’informations sur les cellules qu’on ne le pense. L’objectif est de réunir médecins, ingénieurs et biologistes pour réussir à comprendre les mécanismes à l’origine de la formation des métastases », pose le chercheur de 36 ans.
Comme un médecin, qui vérifierait le cœur, les poumons ou encore le fonctionnement du foie de ses patients, grâce à la technologie qu’il a développée, il auscultera les cellules, qui possèdent également de petits organes, que l’on appelle « organites », qui régulent leur respiration, leur digestion, leurs mouvements, leur « pensée ». En combinant des outils chimiques, des microscopes très avancés et l’informatique, dont l’intelligence artificielle, nous pouvons y avoir accès. informations », poursuit-il.
Et si c’est le triple négatif qui est dans le viseur de cette nouvelle équipe, le responsable du Centre de recherche sur le cancer de Toulouse qui l’accueille dans ses locaux, le Dr Pierre Cordelier, espère que leurs résultats pourront être utilisés ailleurs : « si on le trouve pour un type de cancer, il n’est pas impossible qu’on le retrouve pour d’autres. Il n’hésite pas à souligner également l’intérêt de développer le mécénat, étape souvent nécessaire pour financer et attirer de nouveaux talents. Et gardez-les aussi.