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Pour Matignon, la Macronie (presque) aussi divisée que le PFN en attendant le choix d’Emmanuel Macron

Pour Matignon, la Macronie (presque) aussi divisée que le PFN en attendant le choix d’Emmanuel Macron
Le PFN n'est pas le seul à être divisé en attendant le choix de Macron pour Matignon - François Bayrou et Emmanuel Macron (photo d'illustration)
GONZALO FUENTES / AFP Le PFN n’est pas le seul à être divisé en attendant le choix de Macron pour Matignon – François Bayrou et Emmanuel Macron (photo d’illustration)

GONZALO FUENTES / AFP

Le PFN n’est pas le seul à être divisé en attendant le choix de Macron pour Matignon – François Bayrou et Emmanuel Macron (photo d’illustration)

POLITIQUE – Pas le même maillot, mais beaucoup de désaccords. A l’heure où le président de la République s’apprête à recevoir les chefs de parti à l’Élysée, les dirigeants de son camp ne manquent pas une occasion de courtiser les socialistes en exacerbant les tensions avec les frondeurs au sein du Nouveau Front populaire.

Objectif à demi-avoué des macronistes : décrocher les roses de leur coalition pour les ancrer dans une hypothétique architecture plus stable au Parlement avec le centre et la droite. Une mission complexe (malgré les divergences réelles entre les partenaires du PFN), d’autant plus difficile dans le contexte actuel que la gauche n’a pas le monopole des divisions.

En réalité, le camp présidentiel ne brille pas vraiment par sa cohésion, lui non plus. Depuis la dissolution et la défaite électorale qui a suivi, les désaccords et les sentiments secouent tous les niveaux, avec plus ou moins de vigueur. Des divergences de vues stratégiques ou de fond, qui reflètent la perte de pouvoir sans précédent d’Emmanuel Macron.

Le temps presse pour les alliés de Macron

Comme souvent, la méthode du président de la République, dont les relations avec Gabriel Attal sont notoirement complexes, suscite quelques tensions, notamment parmi ses alliés. Après une dissolution  » mal compris  » par beaucoup d’entre eux, il est désormais accusé d’une forme d’attentisme face à l’impasse politique.

 » Je pense qu’il n’est pas sain de continuer à fonctionner de cette façon. « , a regretté le président du groupe Horizons, Laurent Marcangeli, ce mercredi 21 août sur franceinfo, en acquiesçant à une question sur  » l’urgence « nommer un Premier ministre ». « Le temps est venu de sortir du gouvernement démissionnaire »a-t-il ajouté, alors que ce dernier s’apprête à battre un record de vacance de pouvoir, jamais égalé depuis 1953 sous la IVe République. Un peu plus tôt, à l’issue des Jeux olympiques, le maire de Reims Arnaud Robinet – lui aussi membre du parti Philippe – appelait déjà Emmanuel Macron à « se mettre en mouvement”, “se dépêcher”, Pour « fixer un cap » et choisissez une personne parmi  » consensus. »

Le MoDem estime lui aussi que le temps presse. Pour le président du mouvement, François Bayrou, le moment est venu « La responsabilité est venue. Et donc celle de la lucidité.  » Dans une interview avec FigaroLe principal allié d’Emmanuel Macron regrette le  » Des semaines de prétention « entre les partis politiques, et met en garde contre une nouvelle » une perte de temps qui ne fera qu’aggraver la situation et qui ne tardera pas à exaspérer les Français. »

« Ajoutant de la confusion à la confusion »

Problème : la quête du chef de l’Etat pour trouver la perle rare capable de convaincre suffisamment de députés est toujours aussi ardue. A tel point que certains, comme le chef de file des sénateurs macronistes François Patriat, imaginent une nomination après les Jeux paralympiques, qui s’achèvent le 8 septembre.

Au sujet de la méthode, il est intéressant de noter que la coalition soutenant le chef de l’Etat n’a pas signé de lettre commune lors du coup d’envoi épistolaire qui a marqué la rentrée politique, au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques. Contrairement au Nouveau Front populaire.

Renaissance et Horizons ont tous deux envoyé des missives différentes (pour dire, plus ou moins, la même chose), tandis que le MoDem regardait l’initiative d’un œil agacé. Je n’ai pas l’intention d’ajouter de la confusion à la confusion. « , a commenté par exemple Marc Fesneau, ministre démissionnaire de l’Agriculture et secrétaire général du mouvement centriste, évoquant un pur  » mise en scène » de ses alliés, entre autres. Et ce n’est pas tout.

Bayrou veut mettre les partis hors jeu

Au-delà de ces questions stratégiques, il existe aussi des désaccords sur le fond et la composition du futur gouvernement. Y compris au sein du parti présidentiel, où l’aile gauche n’a pas forcément digéré les signaux que certains, Gérald Darmanin et Aurore Bergé en tête, envoyaient quasi exclusivement à la droite. Signe d’un certain malaise : 12 députés ont choisi de s’inscrire comme « candidats à la présidentielle ». en rapport  » au groupe de Gabriel Attal à l’Assemblée, un chiffre inédit. Il faut aussi rappeler que l’élection du Premier ministre à la tête des députés macronistes ne s’est pas déroulée sans tensions.

Depuis, la tendance semble se rééquilibrer autour de l’hypothèse d’un gouvernement de centre-gauche ou de centre-droit. Après des semaines passées à cultiver sa différence, Édouard Philippe et ses troupes plaident, à l’image de Renaissance, pour une large coalition du « Forces républicaines  » (sans LFI et le RN). Mais c’est plutôt du côté de François Bayrou que le ton de cloche diffère à nouveau.

Pour lui, les membres du futur gouvernement  » « Il doit être représentatif non pas des appareils du parti, mais des sensibilités générales du pays. » Bien qu’il ne donne pas de nom, le maire de Pau évoque Figaro des « personnalités qui se respectent et qui sont suffisamment expérimentées pour le pays profond » On peut leur faire confiance, loin des jeux de l’appareil. Un appel clair à mettre les partis hors jeu. Cela, alors que le président de la République leur a demandé à plusieurs reprises de travailler ensemble et s’apprête à les recevoir.

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