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Pour Matignon, Emmanuel Macron tenté par la droite sociale de Xavier Bertrand ?

Le 23 juillet, à trois jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, Emmanuel Macron a été clair : il ne nommerait pas le remplaçant de Gabriel Attal à Matignon avant la fin des épreuves. Alors que la course aux médailles s’achève dimanche, la fin de cette trêve olympique décrétée par le chef de l’État approche donc à grands pas. Entrecoupant ses vacances au fort de Brégançon avec…

Le 23 juillet, à trois jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, Emmanuel Macron a été clair : il ne nommerait pas le remplaçant de Gabriel Attal à Matignon avant la fin des épreuves. Alors que la course aux médailles s’achève dimanche, la fin de cette trêve olympique décrétée par le chef de l’État approche donc à grands pas. Entrecoupant ses vacances au fort de Brégançon de déplacements aller-retour à Paris pour féliciter les champions français, il est resté muet sur les suites politiques de ces législatives qui l’ont vu perdre sa majorité relative.

Si ni le NFP, ni le bloc central, ni la droite, ni le RN ne peuvent prétendre gouverner seuls, une chose est sûre : Emmanuel Macron a écarté la candidate du NFP. Après des jours de tergiversations, les socialistes, les Insoumis, les écologistes et les communistes étaient pourtant parvenus à s’entendre sur un nom : celui de Lucie Castets, cette haute fonctionnaire, directrice des finances et des achats à la mairie de Paris, jetée sous les projecteurs médiatiques sans aucune forme de réchauffement. Un pari de taille pour cette trentenaire passée de l’ombre à la lumière en un temps record qui aurait mérité d’être chronométré…

Bertrand n’est pas Ciotti

Pourtant, si, quelques heures seulement après son apparition soudaine sur la scène politique, Emmanuel Macron a écarté la perspective de le convoquer à Matignon, une autre hypothèse a pris forme ces derniers jours : celle de Xavier Bertrand, le président LR des Hauts-de-France. Ministre de la Santé et du Travail sous Nicolas Sarkozy notamment, candidat malheureux à la primaire de la droite pour la dernière présidentielle, il serait une option pour le chef de l’Etat.

« Le point d’entrée, c’est la latitude dont Xavier Bertrand bénéficierait »

« Xavier Bertrand a frappé très fort Macron ces dernières années, mais il a deux atouts, confie ce député Renaissance. Il incarne la droite sociale et il est intransigeant avec le RN. De plus, sur les sujets régaliens comme la sécurité et l’immigration, il est resté dans le dialogue. » Traduction : Xavier Bertrand n’est pas Éric Ciotti.

Un Premier ministre « autonome »

Ces derniers jours, Aurore Bergé, la ministre démissionnaire de l’Égalité femmes-hommes, a soutenu cette hypothèse, tout en citant également Michel Barnier et Gérard Larcher, le président du Sénat, saluant leur « solide expérience ». « Au fond, une politique sociale de droite, c’est ce qu’attendent les députés macronistes », souligne cette parlementaire de la Renaissance. Depuis plusieurs années, Xavier Bertrand a fait de la défense des classes moyennes et populaires une priorité.

Il n’empêche. Lui aussi devra trouver des compromis pour gouverner et pallier l’absence de majorité. « Le point d’entrée, analyse cet exécutif de la Macronie, c’est la latitude dont il bénéficierait. On ne peut pas imaginer qu’il accepte d’être sous la coupe du président et encore moins sous celle des députés de l’ancienne majorité. » Et il poursuit : « On peut penser que Xavier Bertrand serait un Premier ministre autonome. Sa liberté de ton et de choix sera l’une des clés. » Une certitude, aux yeux des macronistes, l’hypothèse de Lucie Castets à Matignon « n’existe pas. »

Cammile Bussière

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