pour Marine Le Pen, les Insoumis « versent de l’essence sur les braises » de la contestation
Mercredi, Jean-Luc Mélenchon a fustigé le retour au « néocolonialisme » dans l’archipel qui « doit tout à l’absence de réflexion politique sur les résultats de notre histoire ».
Marine Le Pen ne mâche pas ses mots. Invitée de l’émission « L’Évènement » sur France 2 jeudi soir, la présidente des députés RN a fustigé la position sulfureuse des Insoumis dans la contestation politique et sociale qui fait rage en Nouvelle-Calédonie. Alors que le fondateur de LFI se moquait mercredi, depuis le Sénégal, du retour à « néocolonialisme » dans l’archipel qui « doit tout à l’absence de réflexion politique sur les résultats de notre histoire », l’ancien candidat du RN à la présidentielle trouve « catastrophique » de« avoir au sein de notre République un mouvement politique qui, chaque fois qu’il y a un germe de division quelque part, se précipite pour jeter de l’essence sur les braises. »
La veille, la figure tutélaire de LFI avait apporté son soutien aux indépendantistes : « Il n’y a pas (d’autre) issue à une situation coloniale que la décolonisation et tout le reste est une perte de temps ». « Cent soixante-dix ans d’acharnement n’ont pas suffi à vaincre la volonté kanak de redevenir souverain de son destin et personne n’y parviendra jamais. » il a surenchéri. Sur un ton vindicatif, l’ancien président du RN a donc estimé que la position du parti de Manuel Bompard, qui « souffler sur les braises », Est « embarrassant ». C’est « Beaucoup plus gênant qu’un pays étranger (Azerbaïdjan, NDLR)qui doit sûrement y trouver un intérêt, car la Nouvelle-Calédonie a une situation géostratégique imminente »a insisté Marine Le Pen en référence aux accusations d’ingérence formulées par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Un débat avec Macron sous conditions
Lors du même entretien, le parlementaire nationaliste est également revenu sur la possibilité de débattre dans un avenir plus ou moins proche avec Emmanuel Macron. Si la date d’une telle confrontation a défrayé la chronique ces derniers jours, Marine Le Pen a posé des conditions dont la réalisation est assez limitée. Elle lui fera face « Avec plaisir » si le chef du Was « met sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée nationale ». « Quand on est président de la République et qu’on est censé être au-dessus des partis, soit on entre dans le débat partisan, soit on n’y entre pas. Mais si nous y allons, alors à ce moment-là, nous devons tirer les conséquences si nous perdons les élections.