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pour LVMH, la facture de la surtaxe sur les entreprises s’annonce salée

pour LVMH, la facture de la surtaxe sur les entreprises s’annonce salée

Le leader mondial du luxe devrait à lui seul payer 10 % du montant attendu de cette hausse temporaire de l’impôt sur les sociétés.

Moins d’une semaine après la présentation du projet de budget 2025, les grandes entreprises commencent à faire leurs comptes. Certains estiment que la facture liée à la hausse temporaire de l’impôt sur les sociétés pourrait être particulièrement salée. C’est le cas du leader mondial du luxe LVMH (Louis Vuitton, Moët Hennessy, etc.). Le directeur financier du groupe, Jean-Jacques Guiony, a chiffré l’effort supplémentaire à prévoir pour 2024 : «l’impact devrait être compris entre 700 et 800 millions d’euros.

Cela porterait le poids de la France dans le total des impôts payés par LVMH à 45 %, contre 40 % actuellement. « Et ce alors que la France ne représente que 7 % de notre chiffre d’affaires, ajoute le grand financier du groupe. Nous représentons déjà 4,5% des impôts payés par les entreprises en France, et nous contribuerons à hauteur de 10% du produit attendu de cette surtaxe selon le PLF. Ces chiffres devraient rassurer ceux qui craignent que nous ne contribuions pas aux efforts budgétaires actuels… »

« Un fardeau sans précédent »

Le gouvernement assure que ces efforts, indispensables aux 60 milliards d’euros nécessaires au redressement des comptes de la France, ne devraient pas durer plus de deux ans. Mais la mesure passe mal. « Cette augmentation de notre pression fiscale est sans précédent dans l’histoire de la fiscalité des entreprises en France, en rupture totale avec les objectifs de réduction puis de stabilité fiscale de ces dernières années »on se glisse dans l’entourage du groupe LVMH.

Dans les couloirs d’autres géants français, ces efforts font également sourciller. « La priorité reste de réduire le train de vie de l’État, même si les entreprises doivent aussi contribuer aux efforts budgétaires. De ce point de vue, il suffit de chercher des moyens d’économiser de l’argent.estime le patron d’un grand groupe laitier. Et plutôt que de s’intéresser à la taille ou au chiffre d’affaires, il faudrait s’intéresser au niveau de rentabilité. »

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