pour lutter contre l'insécurité, des contrôleurs équipés de caméras dans les transports en commun
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pour lutter contre l’insécurité, des contrôleurs équipés de caméras dans les transports en commun

pour lutter contre l’insécurité, des contrôleurs équipés de caméras dans les transports en commun

La ville la plus vidéo-surveillée de France a doté mardi douze agents de la métropole Lignes d’Azur de caméras piétons qu’ils peuvent déclencher à la moindre collision avec un usager dans un transport.

Le Figaro Nice

Souriez, vous êtes filmé. A Nice, un jour viendra où les caméras seront équipées… de caméras. Dans la capitale azuréenne, toutes les excuses sont bonnes pour se doter d’un œil toujours plus digital. Ville française la plus vidéo-surveillée, Nice est aujourd’hui surveillée par un parc de 4 000 caméras, dont 1 050 uniquement pour la sécurité des usagers du tramway avec des images transmises en temps réel via wifi aux opérateurs du centre de surveillance urbain (CSU).

Afin de renforcer la sécurité et de lutter contre les outrages et les incivilités, la métropole Lignes d’Azur, qui gère les transports en commun à Nice, a cette fois décidé d’équiper ses contrôleurs de petites caméras embarquées à porter sur la poitrine. . Douze de ces caméras piétons (qui équipent déjà la police municipale de Nice) ont été remises mardi aux chefs d’équipe par le président de la collectivité, Gaël Nofri. Ce n’est pas une première puisque des expérimentations du même type ont été lancées dans plusieurs villes de France ces dernières années, à Paris notamment pour les agents de la RATP et de la SNCF mais aussi à Lille, Amiens et Metz.

« Ce nouvel outil complète un système de suivi déjà très efficace », raconte Gaël Nofri. Pour celui qui est également adjoint au maire de Nice, cette initiative aurait un double objectif. Celui en premier « objectiver » attaques contre les contrôleurs, qu’elles soient physiques ou verbales. « C’est un soutien, une preuve incontestable lors du dépôt de plainte », explique l’élu. Ensuite celui de la dissuasion. « Le staff devra prévenir chaque protagoniste que la caméra se déclenchera lorsqu’il se sentira menacé. Cela devrait avoir pour effet d’apaiser les esprits et de faire réfléchir certains protagonistes avant de franchir certaines limites. »poursuit Gaël Nofri.


En définitive, en déployant ces caméras, nous ne faisons qu’être cohérents dans une société qui ne l’est plus.

Gaël Nofri, président de la collectivité Lignes d’Azur et adjoint au maire de Nice chargé des transports.

Selon lui, les caméras seraient une dernière barrière contre la violence à une époque où ni le dialogue ni l’incarnation d’une certaine forme d’autorité ne font plus rien. « On voit bien que le port de l’uniforme ne suffit plus. En définitive, en déployant ces caméras, nous ne faisons qu’être cohérents dans une société qui ne l’est plus.remarque l’adjoint de Christian Estrosi pour justifier la boulimie sécuritaire du 5e ville de France (qui vient d’inaugurer sa brigade semi-privée d’agents de sécurité inter-propriétaires censée assurer la tranquillité autour des immeubles du quartier sensible des Moulins.)

Toujours selon lui, les transports en commun seraient « les récepteurs » d’un « Ambiance sociale » particulièrement dégradée et qui entraînerait de plus en plus d’actes de violence. En 2023, la direction de la métropole niçoise a par exemple enregistré une soixantaine d’insultes et menaces à l’encontre de ses agents. Cinq attaques ont également entraîné un arrêt de travail sur la même période. Pour l’instant, les caméras n’ont été distribuées qu’aux chefs d’équipe. Ils seront les seuls autorisés à les porter. Ils peuvent également être déclenchés à la demande de l’utilisateur lors d’un contrôle. Quant aux images, elles seront conservées pendant une durée de trente jours (sauf en cas de réquisition judiciaire) et ne pourront être visionnées que dans une salle dédiée, par trois personnes habilitées.

Efforts attendus du côté de la justice

« Cette démarche s’inscrit dans une volonté très claire de Christian Estrosi de réduire la précarité dans les transports », insiste Gaël Nofri. Et de rappeler qu’à cette fin, le nombre de contrôleurs a également été augmenté récemment, qu’une brigade de nuit a été créée sur les Lignes d’Azur et des portiques de sécurité installés dans les stations de tramway. « Et cela va continuer ! » Il promet. « Seulement, on aimerait que la justice nous donne un petit bol d’air de temps en temps », s’exclame-t-il. Autrement dit, que les délinquants, souvent très jeunes, soient condamnés à des peines plus longues. « Ce n’est pas normal qu’on arrête quarante fois le même pickpocket au cours d’un même été »il illustre.

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