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pour l’Ukraine, un succès mitigé

Quatre-vingt-quatre pays ont apposé leur signature au bas du communiqué final de la conférence pour la paix en Ukraine, organisée en Suisse les 15 et 16 juin. Le texte, qui réaffirme son soutien à«l’intégrité territoriale de l’Ukraine», s’oppose à « la militarisation de la sécurité alimentaire » et demande-le « retour des enfants ukrainiens déportés ». Mais de nombreux grands pays émergents ne l’ont pas signé. C’est le cas de l’Inde, de l’Indonésie, de l’Afrique du Sud ou encore de l’Arabie Saoudite.

Cette conférence a été organisée par la Suisse avec l’ambition de rassembler le plus grand nombre de pays possible, afin de contraindre la Russie à accepter les négociations. L’Ukraine peut se féliciter d’avoir vu arriver sur place des délégations de 92 pays. Outre ses alliés traditionnels, les présidents d’Amérique latine et du Kenya étaient présents. Mais la Chine a choisi de ne pas venir, l’Inde était représentée par un secrétaire d’État, l’Afrique du Sud et le Brésil par des fonctionnaires. Un certain nombre de pays émergents hésitent encore à prendre parti.

Lors de son discours du dimanche 16 juin, Volodymyr Zelensky a expliqué vouloir rassembler le plus de pays possible autour de quelques principes qui, « une fois sur la table et accepté par tous, il sera communiqué aux représentants de la Russie afin que nous puissions mettre fin à la guerre ».

« Un ultimatum à la hitlérienne »

Moscou, de son côté, a fait valoir ses exigences : Vladimir Poutine a indiqué, vendredi 14 juin, qu’il était prêt à des négociations si Kiev acceptait de céder quatre régions de l’Est que l’armée russe s’était engagée à conquérir par la force. force (Donetsk, Louhansk, Kherson, Zaporizhia). Mais avec la Crimée, cela signifierait une perte de 25 % du territoire ukrainien. La Russie appelle également à l’abandon de tout projet d’adhésion à l’OTAN. Ces conditions sont inacceptables aux yeux de Volodymyr Zelensky, qui les qualifie de« Un ultimatum à la hitlérienne ».

L’Ukraine a également reçu un fort soutien du G7 qui a approuvé le principe d’un prêt de 50 milliards de dollars (46 milliards d’euros) financé par les intérêts des avoirs russes gelés. L’Union européenne a également annoncé un « accord de principe » pour l’ouverture, le 25 juin, des négociations d’adhésion de l’Ukraine. Mais le début des discussions de paix avec la Russie semble encore très lointain.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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