Avant le match d’ouverture entre l’Allemagne et l’Écosse à 21 heures, les supporters écossais mettent l’ambiance dans les rues de Munich vendredi.
À Munich, le son long et perçant de la cornemuse des supporters écossais couvre le carillon traditionnel de la Marienplatz avant le match d’ouverture de l’Euro 2024, où leur équipe affrontera l’Allemagne, hôte.
Représentants de « Armée tartan »le nom donné aux supporters de l’équipe écossaise de football, sont pleins d’espoir pour leur sélection qui participe à l’Euro pour la quatrième fois, mais n’a jamais dépassé la phase de poules.
Mareth Wilson, une employée municipale de 44 ans, a traversé la mer avec sa famille depuis leur maison écossaise de Perth, au nord d’Édimbourg. Elle a dû braver les secousses d’un ferry de nuit vers les Pays-Bas, au cours duquel elle a ressenti une « terrible mal de mer »avant de terminer le voyage en train.
Avec son fils Kayden, ils n’ont pas de billets pour le match contre l’Allemagne et pensent « va plutôt dans la fan zone » qui peut accueillir jusqu’à 25 000 spectateurs pour les diffusions. Quelque 60 000 supporters écossais se sont rendus à Munich, selon le responsable de la ville, Lukas Schauner.
« Pas d’Écosse, pas de fête »
Rassemblés sur la Marienplatz, la place la plus célèbre de la ville, des supporters en kilt scandent la devise « pas d’Écosse, pas de fête » à l’unisson. « Certains d’entre eux n’ont probablement pas beaucoup vu Munich, mais ils sauront qu’ils y ont passé un bon moment »» déclare, ravi, Stuart Ogg, partisan de l’Ecosse.
Dans la ville célèbre pour son Oktoberfest, les réactions des habitants vont de la perplexité à l’amusement, selon l’homme de 63 ans, qui a également fait le voyage depuis Perth avec ses fils. « Je leur ai dit : la prochaine fois que l’Écosse se qualifiera pour un championnat, je vous emmènerai partout où vous devrez voyager. »
Après le dernier Euro de 2021, en pleine restriction pandémique liée au Covid-19, l’occasion était cette année trop belle pour faire la fête à nouveau en Allemagne, pays du football roi. « Nous ne participons pas à tous les tournois, donc il ne faut pas manquer celui-ci »souligne Stuart Webster, 48 ans, qui a effectué un périple de 13 500 kilomètres depuis Rockingham… en Australie.
Leur lointaine patrie est fièrement inscrite sur le drapeau écossais porté autour des épaules de l’un de ses deux fils.
« Rivalité amicale »
Pour de nombreux supporters écossais qui n’auront pas la chance d’entrer dans l’Arena où se déroule le match, la fan zone a été aménagée dans le parc de l’ancien stade olympique, devant un grand écran installé au bord de l’eau. .
« Je pense que ça va être absolument génial »», explique Sigurd Smith, 30 ans, qui a fait le voyage depuis les Orcades, un archipel situé juste au nord de l’Écosse continentale.
Loin des violences entre supporters qui rythment certains matches de football, Sigurd évoque plutôt une « rivalité amicale » entre fans des deux pays. Les supporters allemands, plus discrets à Munich, faisaient aussi parfois un long déplacement pour assister au début du tournoi.
« J’ai hâte de voir ce qui se passe. » Vendredi, a déclaré Corinna Hasken, 32 ans, originaire d’Osnabrück, dans le nord-ouest du pays. Son compagnon de voyage, Manuel Pieper, est confiant quant aux chances de l’Allemagne face à l’Écosse.
La Mannschaft de Julian Nagelsmann devrait sortir victorieuse 2-0 de sa première confrontation, prédit Manuel. « Dans un tournoi à domicile, une première victoire… ce serait un bon début »il sourit.