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Pour leur participation, les frères Lebrun ont enflammé Paris et éteint la concurrence – Libération

Les deux pongistes français se sont défaits sans encombre de leurs adversaires dimanche 28 juillet. Ils disputeront leur huitième de finale lundi.

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Quoi qu’il en soit, au vu de leurs performances dantesques, une chose est sûre : les frères Lebrun ont inscrit la France sur la carte mondiale du tennis de table. En disant cela, on ne veut pas dénigrer la vieille garde, notamment Jean-Philippe Gatien et Patrick Chila, mais qui, franchement, aurait pu imaginer que 7 000 personnes tombent presque sous le charme de leurs tee-shirts de pongistes ?

20 heures. Pour son entrée en lice à ces Jeux Olympiques, Félix, le cadet des deux frères, qui ressemblent à des jumeaux mais n’en sont pas, déclenche une liesse de rock star. Les tribunes exultent, tapent furieusement du pied sur les rouages ​​métalliques et scandent « Allons-y Félix, allons-y ». On se demande alors si tout cela ne va pas se révéler envahissant pour un jeune homme de 17 ans, certes bien ancré dans la tête. Le tableau lui proposait ce dimanche le 86e joueur mondial, l’Indien Harmeet Desai, loin d’être un peintre mais issu des qualifications.

Trente minutes plus tard, l’affaire était déjà réglée. Victoire souveraine, 4 sets à 0, non sans mal, tout de même, sur les deux premiers sets. Était-ce le décor envahissant qui lui avait valu ces erreurs directes peu communes ? Pas vraiment, selon lui, lui qui se disait « galvanisé », après le match, par cette Arène en extase : « J’aime regarder la salle, les autres matchs pendant les pauses. J’ai besoin de me distraire pendant trente secondes pour me remettre dans le match. » La veille, il était venu assister au match de son frère aîné Alexis, qui jouait en double, pour faire une reconnaissance et se familiariser avec les lieux. Assez pour qu’une fois pétri de sa maturité, le tout suffise à lui faire garder son sang-froid.

Le stoïcisme tibétain

Le reste n’était que sa redoutable mécanique : son grip penhold (tenir la raquette comme un stylo, avec deux doigts devant et trois derrière), l’un des meilleurs services du monde (plus de 80 types différents, selon lui), et un revers épuisant pour l’adversaire. « Mon style est d’être agressifa confirmé Félix Lebrun en zone mixte. « Entrez vraiment fort sur la première balle et terminez le plus rapidement possible. » Interrogé sur l’audace de son tableau, que lui promet dès lundi le Suédois Anton Källberg, 25e mondial, Félix Lebrun a fait preuve d’un stoïcisme tibétain : « C’est un programme certes difficile, mais j’ai déjà battu tous les joueurs qui m’attendaient, donc on verra. J’attends surtout demain avec impatience. » Un coup de bluff pour celui des deux qui a désormais les principales chances de médaille, après une inversion de la hiérarchie familiale.

Il y a exactement un an, lorsque nous avions rencontré les frères Lebrun dans leur salle d’entraînement à Montpellier, Alexis, l’aîné, 19 ans, éclipsait encore le gamin. Il faut dire qu’il venait de détrôner le numéro 1 chinois, un exploit pas si courant pour un joueur européen. Les deux s’étaient d’ailleurs amusés à parier sur leur futur classement mondial : Alexis avait parié à l’époque, beau prince, que Félix le dépasserait. Il avait raison.

22 heures. Tout a commencé cette fois par une huée mémorable. Sauf qu’elle visait Santiago Lorenzo, le 80e joueur mondial, adversaire d’Alexis Lebrun. Il est de nationalité argentine, ce qui rend le public français tendu depuis la défaite en finale du Mondial 2022 au Qatar, et les frasques péniennes du gardien de l’Albiceleste, Emiliano Martinez. Lorenzo est pourtant franco-compatible, puisqu’il évolue au club d’Amiens, dans la Somme. Il n’a tenu que vingt-sept petites minutes face au deuxième représentant du ping-pong français. Car c’est la meilleure version d’Alexis Lebrun qui s’est montrée, offensive à souhait sur le service-retour. Et quand son adversaire parvenait à faire durer l’échange, le Montpelliérain l’écrasait avec ce coup droit parmi les plus puissants du monde, le reléguant souvent sur les bords de tableau. Lundi, il affrontera, toujours à 22 heures, le grand Croate (1,98 m) Tomislav Pucar, 53e mondial. Un programme nocturne qui ne semble pas le gêner : « À cette heure-ci, les gens sont excités. Ils se sont amusés toute la journée. » Il est ensuite temps d’aller se coucher et de rejoindre Félix, avec qui il partage une chambre au village olympique.

Cammile Bussière

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