Mais il y a le côté submergé de cette maladie inflammatoire systémique qui, selon nous, se limite trop facilement aux seules manifestations visibles sur la peau. En effet, le psoriasis s’accompagne de nombreuses comorbidités, comme un risque accru de maladies cardiovasculaires, de rhumatisme psoriasique (une inflammation des articulations qui peut entraîner des douleurs et des déformations si elle n’est pas traitée à temps), ou encore de l’obésité. Sans oublier l’impact psychologique trop souvent sous-estimé, de nombreux patients souffrant d’anxiété et/ou de dépression.
« On ne peut plus dire qu’on ne pourra jamais guérir » : une nette avancée thérapeutique pour le psoriasis
Tout cela nécessite une approche globale intégrée et des soins multidisciplinaires, comme le soulignent la Société Royale Belge de Dermatologie et Vénéréologie, l’Union Professionnelle Belge de Dermatologie et Vénéréologie (UPBDV) et le Fonds Paul De Corte qui soutient financièrement la recherche scientifique visant à améliorer les soins. pour les patients souffrant de maladies chroniques de la peau.
L’accès aux traitements reste limité
Maladie chronique d’origine immunitaire, le psoriasis touche quelque 300.000 Belges qui devraient aujourd’hui pouvoir bénéficier d’avancées significatives de la médecine. Si, historiquement, les options thérapeutiques pour les patients se limitaient aux pommades (topiques), aux traitements au goudron ou encore à l’exposition aux UV associés à des médicaments photosensibilisants, une meilleure compréhension des mécanismes immunitaires impliqués dans la maladie a permis le développement de traitements innovants, comme biothérapies, révolutionnant ainsi la prise en charge de cette pathologie.
« Ces traitements ciblés ont permis de mieux contrôler le psoriasis sur le long terme, améliorant considérablement la qualité de vie des patients, expliquent les médecins en regrettant cela, malgré ces avancées, certains patients (un sur cinq pour les biothérapies) n’ont toujours pas accès à ces traitements ou sont encore limités aux soins topiques« .