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pour les Palestiniens qui parviennent à quitter la bande de Gaza, l’Egypte ne peut être qu’une étape

De nombreux Palestiniens tentent de quitter la bande de Gaza pour se réfugier en Égypte. Mais leur situation y est précaire. C’est le cas de Khaled, parti avec sa famille au Caire, et qui a 45 jours pour trouver une nouvelle base.

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La frontière à Rafah, entre la bande de Gaza et l'Egypte, le 20 avril 2024. (HAITHAM IMAD/MAXPPP)

Avec la menace de l’offensive de Rafah, de plus en plus de Palestiniens cherchent à quitter Gaza. Selon l’ambassadeur palestinien au Caire (Egypte), plus de 80 000 personnes ont déjà fui l’enclave depuis le début de la guerre. Mais le ticket de sortie coûte une fortune et le statut des Palestiniens est précaire.

Avec toute sa famille, Khaled a mis 24 heures pour traverser la frontière, avant de se diriger vers Le Caire, où il réside désormais dans un appartement. « Épuisé », il chuchote. Jusqu’au dernier moment, cet employé de Médecins du monde a cru qu’il allait rester coincé. La première chose qu’il a faite en partant a été d’acheter ce qui est aujourd’hui trop cher dans la bande de Gaza. «Nous sommes tous allés au supermarché» il dit.

« Nous avons acheté du fromage, du pain, du chocolat, des chips, des boissons et nous avons mangé comme des fous. »

Khaled, réfugié palestinien au Caire

sur franceinfo

Pour s’en sortir, Khaled a dû payer près de 40 000 euros aux Egyptiens. La plupart des Gazaouis recherchent aujourd’hui un soutien financier pour s’offrir un avenir ailleurs. « La plupart ne veulent pas rester parce qu’il n’y a pas de vie là-bas. Même si la guerre se termine demain, il n’y a pas d’écoles, pas d’hôpitaux, il n’y a rien. »

« Les cris contre le Hamas se multiplient »

Cependant, le chemin ne s’arrête pas là. Le statut des Palestiniens en Égypte est précaire. Khaled a 45 jours pour trouver un nouveau port d’attache. « Je me demande : quelle est la prochaine étape ? Où aller ? Nous n’avons malheureusement rien de légal ici en Egypte. Ils ne veulent pas nous considérer comme des réfugiés. »

Ce que Khaled dit également, c’est que le Hamas contrôle toujours Rafah, dans la bande de Gaza, malgré la montée du mécontentement. « Les cris contre le Hamas se multiplient, mais on n’a pas encore atteint le point de se révolter contre eux, car ils peuvent torturer n’importe qui la nuit, entrer dans les tentes pour nous battre. J’ai trouvé pas mal de personnes qui étaient physiquement agressé à l’hôpital. Ce n’est pas encore le moment de dire que c’est « game over » pour le Hamas. » Khaled prépare son départ depuis mars. Il a dû emprunter de l’argent à sa famille et a vendu sa voiture.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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