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Pour les gymnastes françaises, une chute à l’échauffement et une élimination « cauchemardesque »

Mélanie De Jesus Dos Santos et ses coéquipières, suite à l'élimination de l'équipe de France féminine lors des qualifications pour les Jeux de Paris 2024, à l'Arena Bercy, le 28 juillet 2024.

Assise sur une chaise, les genoux remontés sous le menton, Mélanie De Jesus Dos Santos pleure à chaudes larmes la fin prématurée de son rêve olympique. La leader des gymnastes françaises est passée complètement à côté d’une épreuve pour laquelle elle se préparait depuis trois ans. Ses camarades tentent de la réconforter, en vain. Il n’y a plus rien à sauver dans le naufrage collectif qu’a provoqué, dimanche 28 juillet, l’élimination de l’équipe de France féminine lors des qualifications.

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Ses coéquipières Marine Boyer, Coline Devillard, Ming Gherardi van Eijken et Morgane Osyssek formaient un demi-cercle serré autour d’elle pour que sa détresse échappe aux quelques appareils photos et clichés autorisés sur la scène de compétition de l’Arena Bercy. Il ne restait plus qu’un dernier groupe sur cinq à concourir, dont le Brésil et sa star Rebeca Andrade, et les Bleues savaient déjà que leurs Jeux à domicile étaient terminés. Leur neuvième place, avec un maigre total de 158,797 points (loin, très loin de la leader américaine à 172,296 points), leur avait déjà enlevé tout espoir de rejoindre les huit nations finalistes de la compétition par équipes, mardi 30 juillet. Deux heures après leur entrée en lice, le contraste était saisissant avec les Canadiennes, en face d’elles, qui exultaient et célébraient bruyamment une qualification qui n’était pas assurée.

Chutes, déséquilibres, réceptions instables… Les routines des médaillées de bronze aux agrès des Championnats du monde 2023 ont été marquées par une incroyable succession d’erreurs. La soirée avait mal commencé avec deux chutes aux barres asymétriques. D’abord Morgane Osyssek-Reimer, puis Mélanie De Jesus Dos Santos. Pourtant, cette dernière s’est exilée ces deux dernières années pour retrouver confiance et sérénité auprès des Français Cécile et Laurent Landi, le couple d’entraîneurs qui assure depuis 2017 le succès de Simone Biles, quadruple championne olympique de Rio 2016.

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Ce manque personnel n’a pu être comblé par les autres Françaises. Ming Gherardi van Eijken a semblé la moins perturbée par la tournure catastrophique de la soirée. « Je savais que la qualification était quelque chose de presque inaccessible à mon niveau actuel mais j’aurais aimé réussir quand même », se lamente-t-elle. A 16 ans et avec seulement un championnat d’Europe comme expérience, elle est presque devenue une leader. Au final, le plus fort était Ming, Elle a également reconnu sa sœur aînée de sept ans, Coline Devillard. Pour ma part, ça s’est bien passé, les autres filles étaient peut-être plus en retrait. Je pensais qu’on limiterait les dégâts avec au moins une finale par équipe. On manquait de combativité. Il y avait notre corps et nous… et on s’est regardées. On était prêtes et puis… je ne sais pas. »

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Cammile Bussière

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