« Pour les gens qui n’aiment pas la course, c’est génial »
Se passer de « Bonjour ! » » et « Au revoir, merci ! « . C’est le prix à payer pour cette épicerie ouverte tous les jours de la semaine, de 5 heures du matin à 22 heures, avec tous les produits du quotidien, dans un village de 550 habitants qui n’espérait plus l’ouverture d’un commerce. Au centre-ville de Sainte-Sévère (Charente), la supérette Api fonctionne en libre-service depuis son inauguration en mars 2023.
Pour entrer dans le mobil home long bardés de bois, au bord de la route principale, les clients glissent le QR code affiché sur leur smartphone sous un lecteur. Une fois leurs courses terminées, ils s’identifient à nouveau grâce au code barre carré puis scannent leurs achats à la caisse automatique, avant de payer par carte bancaire et de repartir. Quatre-vingts personnes, en moyenne, respectent quotidiennement les contraintes numériques dans cette commune rurale à la population vieillissante. « Une fois qu’on a compris, ce n’est pas compliqué ! »Joëlle Fouchereau, une retraitée septuagénaire aux lunettes octogonales et cheveux courts, s’en offusquerait presque. Pour une fois, il y a un concept qui tient la route, en milieu rural… »
L’ancien cadre du BTP qui parcourait autrefois la France en voiture « on se sent moins » conduire, à partir de maintenant, alors ça « petit cabanon » lui facilite la vie : « Il y a tout ce qu’il faut pour cuisiner un plat familial commun. J’y envoie mon mari, il trouve plus facilement ce que je demande. Parce qu’il manque toujours quelque chose à la maison. Quelqu’un vous tombe sur le dos pour l’apéro, un mot en appelle un autre, il reste à manger… Et côté prix, ici, rien à dire, j’ai trouvé des cartons d’abricots à 8 euros pour 5 kilos pour mes confitures. Celui qui a inventé ce truc, franchement, chapeau bas ! »
En effet, le « truc » semble mûrement réfléchi, concentrant dans 40 mètres carrés, aux prix des supermarchés, l’essentiel de ce que les Français achètent régulièrement pour l’alimentation, la maison, les animaux et l’hygiène. Résultat de cette synthèse de notre consommation en 700 références ? Un généreux rayon bonbons-chocolat-cakes, du Coca-Cola et des pizzas surgelées pour un bataillon d’adolescents, une abondance d’entrées apéritives pour leurs parents, et de nombreuses charcuteries et viandes puisqu’à un moment donné, il faut passer aux choses sérieuses. choses et à table. Sans oublier ces autres indispensables comme les préservatifs, les tire-bouchons (l’alcool est absent pour respecter la législation sur les ventes nocturnes et aux mineurs), le papier d’imprimante, les bâtonnets de friandises pour chat et le charbon de bois du barbecue.
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