Les Bleus ont brillé sur tous les terrains dimanche, récoltant de nombreuses médailles, dont certaines marquant l’aboutissement d’un long parcours, voire d’une carrière.
Au final, le bilan français s’élève à 26 médailles, dont six titres, ce qui permet à la France de remonter à la 5e place du tableau des nations.
La journée n’avait cependant pas bien commencé pour la délégation française, les épreuves de triathlon ayant été reportées à lundi en raison de la mauvaise qualité de l’eau de la Seine.
. Derniers efforts pour Benoit et Patouiller
Peu importe, les médailles sont arrivées en nombre, à commencer par le bronze de Nathalie Benoit en para-aviron. La barreuse de 44 ans a remporté le bronze en se battant pour les derniers coups de rame de sa carrière.
Marie Patouillet, elle aussi, effectuait ses derniers tours de piste sur le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Et ce dernier était un tour d’honneur : celle qui avait ouvert le compteur jeudi remportait le premier titre paralympique d’un paracycliste français.
A 36 ans, elle a battu en finale de la poursuite C5 une autre Française, la jeune Heïdi Gauguin, 19 ans, qui a craqué sous la pression en finale.
Patouillet, qui raccrochera son vélo après la fin des épreuves sur route des Jeux, a réussi à repousser ses limites, au point de presque faire un malaise sur le podium.
« La chaleur, les émotions, l’effort physique »énuméra le champion quelques dizaines de minutes plus tard, après avoir pris le temps de reprendre des forces et des couleurs.
. De la double forêt
Marie Patouillet a été sacrée quasiment en même temps que le para-tireur Tanguy de La Forest. A 46 ans, et après cinq participations où il est revenu bredouille, le voilà avec deux médailles, après l’argent obtenue vendredi. « C’est mieux qu’un rêve. C’est tout simplement parfait. »il savourait.
Après avoir craqué lors des derniers coups vendredi, avec l’or glissant entre ses doigts, il » se concentrer « sur lui-même pour faire la différence cette fois-ci dans les dernières cibles de la catégorie SH2, où le handicap concerne le(s) membre(s) supérieur(s).
La nageuse Emeline Pierre, 24 ans, se distingue dans ce tableau des para-athlètes françaises en or. Mais c’est à l’image de sa performance : personne ne s’attendait à ce que la nageuse tienne le coup sur toute la distance du 100 m S10 face à ses adversaires.
. Émotions
En athlétisme, le sprinteur Timothée Adolphe, 34 ans, qui évolue dans la catégorie déficient visuel, a lui aussi dû apprendre beaucoup de choses. Mais une fois de plus, l’or lui a échappé sur sa distance de prédilection, le 400 m, battu par le Vénézuélien Enderson German Santos Gonzalez. Une réclamation déposée par l’équipe de France contre le vainqueur a été rejetée.
La médaille d’argent est une déception pour lui, alors que plus tôt ce même métal avait fait la joie de Gloria Agblemagnon au lancer du poids F20. Et Manon Genest était tout aussi heureuse de remporter la médaille de bronze au saut en longueur T37 avec un bond de 4,59 m.
S’ils n’ont pas (encore) remporté de médailles, d’autres vétérans français du jour ont transmis des émotions : Stéphane Houdet, 53 ans, a remporté ses deux matchs du jour à Roland-Garros et est déjà en quarts de finale du double avec Frédéric Cattaneo, 45 ans. En athlétisme, Pierre Fairbank, 53 ans, a terminé sixième de sa finale.
Et bien qu’il ait été éliminé en huitièmes de finale en para-tir à l’arc, Damien Letulle a reçu une ovation bien méritée : 28 ans après les Jeux d’Atlanta, où il avait participé avec les valides, il a terminé ses deuxièmes Jeux aux Invalides, en face de l’hôpital où il a suivi sa rééducation après une chute qui l’a laissé tétraplégique.
Feu vert pour le triathlon
Avec 9 médailles, la France fait mieux que vendredi (9 médailles aussi, mais un seul titre). Et elle en décroche d’autres, comme la première de l’histoire en Boccia lundi grâce à la qualification d’Aurélie Aubert pour la finale.
En badminton, le champion paralympique en titre dans la catégorie SL4 Lucas Mazur et Charles Noakes dans la catégorie SH6 (petit athlète) participeront également à la finale.
Le triathlon, qui se déroule lundi après avoir été reporté d’une journée en raison de la pollution de la Seine, pourrait apporter d’autres médailles, dont celle du porte-drapeau Alexis Hanquinquant, favori dans sa catégorie.
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