« Les Américains sont vraiment très tendus ! » » a déclaré l’actrice hollywoodienne Demi Moore lors de la première parisienne de « The Substance », un film d’horreur trash sur la tyrannie de la beauté et de la jeunesse.
« L’Amérique est bâtie sur le puritanisme », a déclaré la star lors de la présentation à la Cinémathèque française de ce film, en salles mercredi, où il fait exploser les carcans de la pudeur hollywoodienne. « D’une manière générale, la sexualité reste un tabou. Il y a beaucoup de peur autour du corps en Amérique, que je n’ai jamais comprise », a-t-elle poursuivi.
A 61 ans, « The Substance », signé par une Française, Coralie Fargeat, pourrait offrir à Demi Moore un ticket inattendu pour la cérémonie des Oscars, juge la presse américaine.
« J’aimerais que (le cinéma) arrête de prendre les femmes pour des objets, ce sont de vieux clichés, vieux et usés », a ajouté l’actrice révélée dans « Ghost », qui a joué aux côtés de Robert Redford dans « Proposition indécente » ou a incarné un GI dans « À armes égales ».
Lauréat du prix du scénario à Cannes, « The Substance » met en scène Demi Moore dans le rôle d’une ancienne star du fitness à la télé en proie à l’injonction de vieillir tout en paraissant « jeune ».
Demi Moore a déclaré qu’elle était attirée par le fait que le film parlait « d’être une actrice vieillissante dans l’industrie cinématographique » et de « la dureté que (les femmes) s’infligent à elles-mêmes ».
La star hollywoodienne, qui a tourné ce film en France avant de le présenter à Cannes, a également eu quelques mots en forme de clin d’oeil pour son chien, modèle de poche privilégié des photographes.
« Il s’appelle Pilaf la petite souris, il pèse 700 grammes et est facile à transporter ! », a-t-elle plaisanté. « Il est venu à Paris 17 fois donc il est très à l’aise en français. Plus que moi !
publié le 5 novembre à 22h30, AFP