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« Pour la première saison, on constate une baisse du nombre de représentations », alerte le Syndicat national des entreprises artistiques.


Le président du Syndeac dénonce notamment les restrictions budgétaires et le « gaspillage » du pass culture.

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Le ministère de la Culture à Paris. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS via AFP)

« Pour la première saison, on assiste à une traduction concrète des restrictions budgétaires sur la programmation proposée au public, avec une réduction du nombre de spectacles, du nombre de représentations »assure Nicolas Dubourg, président du Syndeac, le syndicat national des entreprises artistiques et culturelles, invité de franceinfo lundi 23 septembre. Rachida Dati reste ministre de la Culture dans le nouveau gouvernement de Michel Barnier, mais les questions des professionnels du secteur restent nombreuses, explique Nicolas Dubourg : restrictions budgétaires, pass culture, renforcement de la culture en milieu rural…

« A partir de cette année, il y aura moins de diffusions, c’est-à-dire des émissions créées l’année dernière ou les années précédentes qui devaient passer et qui ne passeront pas. Il y aura aussi un tarissement de la production, c’est-à-dire de l’investissement dans des émissions pour demain ou après-demain et ces émissions seront reportées ou ne seront pas créées du tout. Dans les deux cas, c’est une réduction. Aujourd’hui, on est dans une logique de gestion, qui traite les services publics comme des entreprises du CAC 40 dans une logique de rentabilité et on voit que partout ces services sont en déclin. Dans le domaine de la Culture, produire et diffuser mieux, c’est franchir une nouvelle étape dans la décentralisation. »

« On a encore plus d’inquiétudes sur le fond idéologique, sur le repli identitaire. On voit que certains artistes s’autocensurent sur certains débats, qui vont traiter de la question de l’identité, du genre. La liberté de création, de programmation est entravée par certains élus qui se permettent de dire aux artistes ce qu’ils doivent faire. En tant que syndicat, on a de plus en plus d’acteurs qui nous interpellent en disant : ‘j’ai reçu une lettre, j’ai reçu un appel d’un élu qui me dit de revoir ma programmation dans un sens plus consensuel’. Le consensus est une ligne idéologique qui peut être dangereuse pour la démocratie. »

« Dans notre volonté de mieux répartir les ressources, le pass culture est un véritable gaspillage, de nombreux rapports ont été rédigés à ce sujet. »

Nicolas Dubourg, président du Syndeac

à franceinfo

« Seulement 66 % de la part individuelle de ce pass est utilisée. Nous demandons de réorienter ces budgets du pass culture pour financer des actions plus fortes dans le domaine de la ruralité mais aussi dans les quartiers des zones prioritaires. Nous avons mené une enquête interne au niveau des scènes labellisées, et le pass culture est une vraie blague. Les jeunes, qui sont passés par le pass culture, sont très peu nombreux et sont dans une logique d’opportunité, venant de familles qui ont déjà une pratique théâtrale. Ce que nous demandons, ce sont des moyens supplémentaires pour toucher d’autres publics. »

Grb2

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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