M.Mercredi 22 mai, la Norvège a reconnu l’État de Palestine, soulignant que les Palestiniens ont un droit fondamental et indépendant à l’autodétermination et que les Israéliens et les Palestiniens ont le droit de vivre en paix et en sécurité dans leurs États respectifs.
La Norvège a toujours été convaincue qu’il n’y aurait pas de paix au Moyen-Orient sans une solution à deux États. Et il ne peut y avoir de solution à deux États sans un État palestinien. En d’autres termes, un État palestinien est une condition préalable à l’établissement d’une paix durable au Moyen-Orient.
Depuis les accords d’Oslo il y a trente ans, le consensus mondial est que la reconnaissance doit suivre un accord de paix. Cependant, nous constatons tous aujourd’hui que cette approche s’est révélée intenable. Nous ne pouvons plus attendre que le conflit au Moyen-Orient soit d’abord résolu.
En l’absence d’un processus de paix et d’une solution politique au conflit, la vie quotidienne n’a fait qu’empirer. Ni les Palestiniens ni les Israéliens n’ont vécu en sécurité et en paix. Le terrorisme et la violence perpétrés par le Hamas et d’autres groupes militants ont miné la confiance essentielle à la réalisation d’une paix durable, tandis que les colonies illégales d’Israël ont miné la base territoriale d’un État palestinien viable.
Renforcer les forces modérées
Aujourd’hui, nous sommes confrontés à l’horrible attaque terroriste perpétrée contre des civils israéliens innocents le 7 octobre 2023. La Norvège a condamné cette attaque dans les termes les plus fermes possibles. Nous avons exigé la libération immédiate des otages. Nous avons clairement affirmé qu’Israël a le droit de se défendre dans le cadre du droit international. L’attaque terroriste a été perpétrée par le Hamas, qui ne soutient pas la solution à deux États et ne reconnaît pas non plus Israël.
Je suis fermement convaincu que la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État peut contribuer à renforcer les forces modérées du côté palestinien. Ceux qui travaillent pacifiquement à la réalisation d’une solution à deux États – un État fonctionnant conformément au droit international, y compris la Charte des Nations Unies et les résolutions pertinentes de l’ONU. Cela peut également contribuer à renforcer les forces modérées du côté israélien. L’alternative est celle que nous constatons aujourd’hui, à savoir que ceux qui préconisent et pratiquent la violence et l’insécurité dominent l’agenda. Ils n’apportent aucun espoir pour l’avenir.
La guerre à laquelle nous avons assisté au cours des six derniers mois a laissé Gaza en ruines, avec des dizaines de milliers de morts et de blessés, et ce que nous voyons aujourd’hui à Rafah ces derniers jours est épouvantable. La sécurité des Israéliens et des Palestiniens est encore plus compromise et la stabilité de l’ensemble du Moyen-Orient est menacée.
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