pour la Corée du Nord, les Etats-Unis franchissent « une ligne rouge »

Derrière cette décision « se cache la sinistre volonté des Etats-Unis d’atteindre leur objectif d’hégémonie » en continuant d’alimenter une « guerre par procuration pour détruire la Russie », dénonce Pyongyang
La Corée du Nord a condamné la décision de Washington d’envoyer des chars en Ukraine, affirmant que les États-Unis alimentaient une « guerre par procuration » pour détruire la Russie.
Mercredi, le président américain Joe Biden a promis d’envoyer 31 chars Abrams, l’un des véhicules de combat puissants et sophistiqués de l’armée américaine, à Kyiv. Toutefois, cette livraison ne devrait pas avoir lieu avant « plusieurs mois », selon le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
Washington « franchit davantage la ligne rouge », a fustigé Kim Yo Jong, sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, dans un communiqué, accusant les Etats-Unis, qu’elle qualifie d' »archi-criminels », d’être responsables de la guerre en Ukraine.
Avec la Chine, la Russie est l’un des rares alliés de Pyongyang sur la scène internationale et Moscou est par le passé directement venu en aide au régime de Kim Jong Un.
Soutien de Moscou
La Corée du Nord est la seule, avec la Syrie et la Russie, à avoir reconnu l’indépendance de Louhansk et de Donetsk, deux régions séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine.
Au Conseil de sécurité de l’ONU, où la Russie est l’un des cinq membres permanents, Moscou a longtemps plaidé contre les sanctions internationales imposées à la Corée du Nord, demandant même des assouplissements pour des raisons humanitaires.
Le chef de Pyongyang a déclaré en 2022 qu’il souhaitait que son pays dispose de la force nucléaire la plus puissante du monde, qualifiant en septembre le statut de puissance nucléaire du Nord d' »irréversible ».
Séoul et Washington prêtent à Pyongyang l’intention de procéder prochainement à un nouvel essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017.
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