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pour Kamala Harris, Donald Trump « veut ramener l’Amérique aux années 1800 »

pour Kamala Harris, Donald Trump « veut ramener l’Amérique aux années 1800 »

La Cour suprême de l’Arizona a jugé mardi applicable une loi de 1864, qui interdit l’avortement dès la conception, sauf dans les cas où la mère est en danger de mort.

Un sujet au cœur de la politique américaine. En matière d’avortement, Donald Trump « veut ramener l’Amérique aux années 1800 », a taclé vendredi 12 avril Kamala Harris lors d’un déplacement en Arizona, où la justice vient de juger qu’une interdiction quasi totale de l’avortement est applicable. IVG, 160 ans.

« Voilà à quoi ressemble un deuxième mandat Trump : plus d’interdictions, plus de souffrance et moins de liberté », a déclaré le vice-président américain. « Comme il l’a fait en Arizona, il veut ramener l’Amérique aux années 1800. »

Menace d’un durcissement majeur

A quelques mois de l’élection présidentielle de novembre, l’avortement apparaît comme un enjeu majeur de la campagne aux Etats-Unis et particulièrement dans cet Etat clé du sud-ouest, où Joe Biden a battu Donald Trump avec seulement 10.000 voix. avancer en 2020.

Car la Cour suprême de l’Arizona a jugé mardi applicable une loi de 1864, qui interdit l’avortement dès la conception, sauf dans les cas où la mère est en danger de mort.

Le viol et l’inceste ne sont pas considérés comme des exceptions valables. Ce texte remontant à la guerre civile, époque où les femmes n’avaient pas le droit de vote, est controversé et embarrassant même dans les rangs républicains.

Son application réelle reste très incertaine, notamment parce que le procureur général de l’Arizona a juré de ne poursuivre aucun médecin ni aucune femme impliquée dans un avortement.

Mais la menace d’un resserrement majeur existe. Kamala Harris a décrit cette décision comme « l’une des plus grandes répliques » du tremblement de terre de 2022, lorsque la Cour suprême des États-Unis a annulé la protection constitutionnelle du droit à l’avortement.

Ce revirement, décidé par des magistrats conservateurs, dont certains nommés par Donald Trump, n’était « que le premier acte d’une stratégie plus large visant à supprimer les droits et libertés des femmes (…), État par État », a dénoncé le vice-président démocrate. président.

« Donald Trump est l’architecte de cette crise des soins de santé », a-t-elle poursuivi. « Et ce n’est pas un fait qu’il cache. En fait, il s’en vante. »

L’Arizona est l’un des rares États clés qui décideront de l’élection présidentielle. Les démocrates font de l’avortement un argument de poids en faveur de la réélection de Joe Biden, jusqu’ici distancé par Donald Trump dans les sondages.

Depuis deux ans, une vingtaine d’États américains ont interdit ou fortement restreint l’accès à l’avortement.

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