Élection présidentielle américaine
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Souvent perçue au sein de son parti comme trop modérée par les progressistes, et trop radicale par les modérés, la candidate démocrate n’a pas réussi à prendre ses distances avec Joe Biden, devenu un poids durant la campagne.
Elle allait enfin briser le plafond de verre. A 60 ans, Kamala Harris allait devenir la première femme et la première femme noire et asiatique à accéder aux plus hautes fonctions. « C’est notre heure, Amérique, » voulait en croire Hillary Clinton, venue soutenir le vice-président lors de la convention démocrate en août à Chicago. C’est le moment où on se lève. C’est le moment où nous perçons. Mais ce plafond est resté ferme. Et tout comme pour le candidat malheureux de 2016, le New York Times a dû, une fois de plus, ranger son brassard « Madame la Présidente. »
Parce que le programme de Harris pour la défense des droits, notamment des femmes, prônant « un capitalisme pragmatique » et la justice fiscale visant à créer un « économie d’opportunité », dont « la classe moyenne serait le moteur de la prospérité », Les électeurs américains ont préféré le programme suprémaciste, viriliste, ethnonationaliste et protectionniste de Donald Trump drapé dans la vague promesse de conversion. une nation « en déclin » dans celui de« un nouvel âge d’or de l’Amérique. » Avec au moins 277 grands électeurs dans sa besace (sur 538), son rival est assuré de revenir à la Maison Blanche le 20 janvier, après une interruption démocrate de