Pour Jonas Vingegaard, la fin des miracles
En larmes, le vainqueur sortant du Tour de France, Jonas Vingegaard, concède sa défaite : » C’est fini ! « Pourtant, derrière cet échec en chiffres, le Danois de 27 ans, membre de l’équipe Visma-Lease a bike, a réussi un véritable exploit sur cette épreuve. Un de ces retours Des tests médicaux dont l’épreuve a le secret. Et aussi la deuxième performance record de tous les temps sur les cols. Il n’est devancé que par l’inarrêtable Tadej Pogacar (UAE-Emirates), qui remporte l’étape, écrase la concurrence et verrouille un peu plus son maillot jaune, vendredi 19 juillet, entre Embrun (Hautes-Alpes) et Isola 2000 (Alpes-Maritimes), au-delà du col de la Bonnette, point culminant du Tour, à 2 802 mètres d’altitude.
Vingegaard, vainqueur du Tour de France en 2022 et 2023, a perdu vendredi 1 min 42 s sur Pogacar en l’espace de 8,7 kilomètres, alors qu’il comptait bien renverser la tendance sur cette avant-dernière étape de montagne. Il avait lancé ses troupes à l’attaque dès le départ, pour s’en servir comme point d’appui, au cas où il attaquerait lui-même, ce qu’il n’a pas été en mesure de réaliser. Au classement général, Vingegaard reste deuxième, mais à 5 min 03 s de Pogacar.
« Je suis venu au Tour pour gagner »il l’admet, une fois son rideau de larmes levé. Mais la victoire, « Je pourrais juste (dans) rêve avant le départ »il s’est immédiatement rétracté. Soulignant qu’il avait » seulement « un mois et demi de préparation dans ses jambes depuis sa grave chute au Tour du Pays Basque le 4 avril.
« Je pensais que j’allais mourir »
Cet accident sur une route de montagne, soulevé par de grosses racines noueuses, est l’acte de naissance du nouveau Vingegaard et d’une sorte d’exploit. Souffrant de plusieurs fractures, le coureur avait également été victime d’un pneumothorax. « Je pensais que j’allais mourir »Son hospitalisation de dix jours, loin de sa famille qui s’était plainte de ne pas avoir de nouvelles, l’incertitude publique sur son état de santé et sa convalescence ont alimenté les spéculations en marge.
Et si cette chute avait été moins grave qu’annoncée ? Interrogé sur cette hypothèse, son manager sportif, Merijn Zeeman, la nie avec virulence, et déclare Les dernières nouvelles que, « pour dix jours, (Jonas Vingegaard) je ne pouvais même pas me retourner dans mon lit »Il n’en demeure pas moins que son entourage sportif était très confiant quant à ses chances de revenir au plus haut niveau et dans des délais courts.
Lors du Tour de France, Vingegaard s’est montré plus agressif que prévu lors de la première semaine, suivant Pogacar le deuxième jour à Bologne (Italie) et limitant les écarts le quatrième, au Galibier (Alpes), au sommet du col et même dans la descente. Il faut dire qu’il s’était décomplexé avec ses coéquipiers lors d’un stage intensif en juin à Tignes (Savoie).
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