En ce jour de grève des transports vendredi, la gare Termini de Rome fourmille de voyageurs anxieux. Le train Frecciargento (flèche d’argent) n° 8556 de la compagnie Trenitalia doit partir à 16h20 pour Gênes. Mais à l’embarquement, des dizaines de passagers le recherchent en vain sur le panneau d’embarquement, dont un journaliste de La Stampa qui a raconté sa mésaventure dans les colonnes du quotidien lundi.
A ses clients bannis, l’entreprise publique italienne explique que le train est parti à 15h30, soit près d’une heure plus tôt. Les travaux de la ligne à grande vitesse Rome-Gênes obligent ses « flèches d’argent » pour emprunter un itinéraire plus lent, il a été décidé de quitter ce train plus tôt afin de respecter l’heure d’arrivée prévue.
À moitié vide
Selon La Stampale train a quitté la capitale à moitié vide, un grand nombre de voyageurs n’ayant pas reçu les messages d’avertissement envoyés par la compagnie sur leurs téléphones portables, ce qu’elle dément, citant seulement un « petit nombre » d’eux. De toute façon, « les statistiques sont sauvegardées : un train en moins en retard, un train en plus à l’heure (voire en avance) »ironiquement La Stampa.
Un porte-parole de Trenitalia a indiqué à l’AFP que les passagers restés sur le quai ont pu prendre le prochain train à 16h57. D’autres ont pu demander le remboursement de leur billet.
Selon le transporteur, ses lignes moyennes et longues distances ont enregistré en 2023 des retards moyens de près de 9 minutes, les trains régionaux de deux minutes et les liaisons internationales d’environ 7 minutes.