« Pour Emmanuel Macron, gouverner signifie-t-il surseoir ? »
L’ÉDITORIAL DU FIGARO – Cinquante jours après le second tour des élections législatives, les Français vivent le spectacle effroyable d’un pouvoir rétréci, déboussolé, qui se rêve encore en Machiavel.
Le macronisme est long, très long, surtout à la fin. Cinquante jours de consultations, d’oscillations, de tergiversations pour aboutir à des hypothèses déjà évoquées dans la semaine du 7 juillet (Cazeneuve, Bertrand, Migaud, Larcher…) ou faire émerger un parfait inconnu, Thierry Beaudet, dont le talent propre est de présider une institution longtemps reconnue comme sans utilité publique. Marcel Aymé aurait fait un fait divers de ce chef d’une gigantesque organisation du vide où les rapports s’écrivent au kilomètre en sachant que personne ne les lira jamais. Inutile, Thierry Beaudet ne devrait heureusement pas franchir le mur du Cese pour rejoindre Matignon. Maigre consolation, puisque, deux mois après le second tour des législatives, on nous soumet sans fin le spectacle effroyable d’un pouvoir rétréci, confus, qui se rêve encore en Machiavel.
Premier nœud qui n’est pas coupé : dans la discussion qu’il a avec lui-même, le chef de l’État a-t-il vraiment reconnu…
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