Nouvelles

pour Emmanuel Macron, « ce n’est pas la République »

Emmanuel Macron, à l'Elysée, le 3 mai 2024.

Emmanuel Macron condamne « avec la plus grande fermeté » les blocages à Sciences Po et dans les universités de manifestants pro-palestiniens, actions qui « Empêcher le débat »il juge dans une interview avec Provence et à La Tribune dimanche publié samedi 4 mai. « Je comprends très bien que ce qui se passe aujourd’hui, notamment à Gaza, est bouleversant – la France appelle également à un cessez-le-feu immédiat – mais empêcher le débat n’a jamais aidé à résoudre un conflit »souligne le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron trouve « tout à fait légitime et même sain et rassurant que nos jeunes puissent dire que l’actualité internationale les concerne et qu’ils en débattent »mais « ordonner à un établissement d’avoir telle ou telle politique par la force et le blocage, empêcher d’autres étudiants d’accéder à un amphithéâtre sous prétexte qu’ils sont juifs, ce n’est pas la République »il insiste.

Le président est donc « favorable » à l’évacuation par la police des universités bloquées « à la demande des établissements ». Selon lui, les étudiants qui bloquent les établissements sont « politisé. Certains groupes, comme La France insoumise, considèrent qu’il s’agit là d’une manière pertinente de mener le combat. Il est tout simplement contreproductif et inacceptable qu’au nom de leurs luttes, ils empêchent le débat. »il décide.

Lire l’entretien | Article réservé à nos abonnés Mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po : « Tout cela peut prendre feu s’il n’y a pas d’attitude de dialogue », selon le politologue Bertrand Badie

La police a évacué vendredi des militants pro-palestiniens de Sciences Po Paris, mettant rapidement fin à l’occupation du prestigieux établissement. Plusieurs rassemblements et blocages ont eu lieu ces derniers jours sur les sites de Sciences Po et dans les universités, entraînant dans certains cas l’intervention des forces de l’ordre, faisant écho à une mobilisation en cours sur plusieurs campus aux Etats-Unis.

Lire l’analyse | Article réservé à nos abonnés Mobilisation étudiante pro-palestinienne : une nouvelle évacuation de Sciences Po, un processus de dialogue devant la Sorbonne

Le RN « criblé d’incohérences »

Dans cette même interview, Emmanuel Macron espère que le Premier ministre, Gabriel Attal, « s’engager autant que possible dans la campagne (Européens) en organisant des débats, des réunions, en allant sur le terrain. C’est ce que je lui ai demandé, ainsi qu’à tout le gouvernement.».

Le chef de l’Etat avait déjà demandé en privé à Gabriel Attal de s’impliquer davantage dans la campagne la semaine dernière, lui demandant notamment, selon un proche, d’accepter de débattre face au candidat du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella. Cette invitation intervient à un peu plus d’un mois du scrutin, alors que la tête de liste de la majorité, Valérie Hayer, est en difficulté dans les sondages, talonnée de près par le candidat Parti socialiste-Place publique, Raphaël Glucksmann.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Elections européennes 2024 : la campagne laborieuse du camp Macron

Interrogé sur l’action du chef du gouvernement, nommé il y a quatre mois, Emmanuel Macron souligne qu’il s’engage « sur tous les chantiers sur lesquels (il) lui (a) demandé d’avancer ». « Il est en action, en combat avec les qualités qui sont les siennes, que je lui connais et pour lesquelles d’ailleurs j’ai décidé de le nommer à ce poste »il a dit.

Lisez aussi l’histoire | Article réservé à nos abonnés Les « Cent jours » de Gabriel Attal à Matignon, dans des vents contraires

Pourquoi le RN est-il à un si haut niveau ? « Il est défoncé parce qu’il ne gouverne pas et il ne dit rien »qu’il « s’adapte à l’esprit du moment et aux sondages »ne pas prononcer par exemple « plus un mot » sur la sortie de l’euro, répond le président. «Ils sont truffés d’incohérences. Ils changent constamment de visage. Un jour Frexit. Un autre maintien dans l’Union »il décide. « Agréger la colère, ce n’est jamais proposer un programme ni concevoir un avenir »affirme-t-il encore.

Bulletin

 » Politique « 

Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les sujets politiques actuels

Registre

Interrogé sur les éventuelles conséquences nationales qu’il pourrait tirer du scrutin, alors que le RN a demandé à plusieurs reprises une dissolution en cas de victoire des élections, M. Macron évacue : « C’est l’élection des députés européens. La conclusion sera donc d’abord européenne ». « Ce qui m’importe, c’est que nous ayons l’agenda européen le plus ambitieux possible parce que nous en avons besoin »dit-il en promettant de  » (s’)impliquer « .

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page