Alors que l’équipe de France dormira samedi soir sur la troisième marche du podium au classement des médailles, avec 41 médailles au compteur, dont 12 en or, Claude Onesta, le responsable haute performance à l’Agence nationale du sport, a dressé un premier bilan avec nos confrères de L’équipe et sur France Info.
Devant un petit thon frais et des frites, en direct du Club France, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de handball n’a pas caché son plaisir par rapport aux objectifs initiaux fixés par Emmanuel Macron (à savoir se rapprocher de la 5e place mondiale). « Aujourd’hui (samedi), on est deuxième, donc évidemment au-dessus de notre feuille de route », a-t-il commencé par dire.
« Nous avions 43 médailles potentielles sur toutes les épreuves la première semaine, nous en avons gagné 36, soit un taux de conversion de 84%. C’est exceptionnel », a déclaré Onesta, qui a essayé de travailler avec ses équipes pour améliorer ce fameux taux de conversion.
« Ce qui manque dans l’histoire du sport français, c’est le taux de conversion : combien de médailles potentielles sont converties en médailles gagnées. À Tokyo, c’était 50 %, rappelle l’ancien handballeur. On travaille depuis des mois avec le plan entraîneur, le système Gagner en France et l’accompagnement des athlètes pour trouver tous ces petits détails qui peuvent générer de l’échec afin d’y mettre un terme. »
Pékin 2008 : un record déjà battu
Dès lors, et même si l’on risque de perdre des places alors que la séance d’athlétisme vient à peine de débuter, le responsable haute performance de l’ANS se veut optimiste. De là à atteindre les 85 médailles potentielles identifiées au début de l’Olympiade ?
« Non, car cela signifierait un taux de conversion de 100% et même dans le monde de Walt Disney, ça n’existe pas », rétorque Claude Onesta. « On en envisageait 43 jusqu’à hier et contrairement à tout ce que j’ai entendu depuis hier, le potentiel de la deuxième semaine n’est pas inférieur à celui de la première. Si on fait du calcul pur, on en a 36 aujourd’hui (samedi matin), il en reste 42 potentielles. On peut en gagner 35. On peut donc se retrouver avec plus de 70 médailles. »
Quoi qu’il arrive, ces JO 2024 sont déjà un succès car, avec 41 médailles aux fouilles, et au moins trois autres assurées, puisque trois boxeurs se sont qualifiés pour les demi-finales, et sont assurés, au moins, de la médaille de bronze, le clan français battra donc son record qui datait de 2008 à Pékin (43). Mais maintenant qu’on a goûté au plaisir de gagner, pourquoi s’arrêter là ?