Pour augmenter le prix des produits, les fabricants ont une nouvelle pratique discrète mais trompeuse
DENIS CHARLET / AFP
La « stretchflation » est une nouvelle façon d’augmenter discrètement le prix des produits.
ÉCONOMIE – Après la « shrinklation » et la « cheapflation », les industriels ont trouvé un nouveau moyen d’augmenter discrètement le prix de leurs produits. Son nom ? Un autre anglicisme (décidément, ils sont populaires pour décrire les pratiques de la grande distribution) : « stretchflation »contraction du verbe anglais « extensible » (« extensible ») Et » inflation « .
Légal mais nocif pour les consommateurs, le « stretchflation » consiste à augmenter légèrement le poids d’un produit et à appliquer en contrepartie une augmentation significative de son prix. A première vue, cela semble économique, car il contient plus de nourriture, mais le produit coûte en réalité plus cher si l’on compare son poids au kilo.
C’est le journaliste Olivier Dauvers qui a le premier pointé du doigt cette nouvelle technique utilisée par les groupes agroalimentaires pour faire payer plus cher les consommateurs. Dans un article publié sur son blog le 24 juillet, il prend l’exemple des gâteaux apéritifs Belin. Pour compenser une augmentation de 10 % du poids de sa boîte de « Monaco » à l’emmental, la marque applique une hausse de prix de près de 30 %, passant de 1 euro les 100 g à… 1,29 euro les 110 g. La démarche est d’autant plus trompeuse que l’emballage indique « Nouveau format » Et « Encore plus de crackers »La technique de l’étirage-gonflage est également appliquée aux biscuits « Snazzy », dont le prix passe de 0,80 euro à 1,02 euro le paquet pour seulement 10 g supplémentaires. Cela représente une augmentation de prix de 28 %.
Une « revalorisation » du positionnement de la marque
Contacté par Le Figarole groupe Mondelez, qui commercialise la marque Belin, se défend en arguant que cette nouvelle offre » contribue à réduire les espaces vides et à assurer plus de générosité, de partage et de convivialité autour de nos crackers” et cela, en augmentant « la quantité de crackers » Et « sans modifier les dimensions des emballages actuels »Le groupe agroalimentaire américain pointe également la responsabilité du distributeur, qui « conserve la liberté de fixer ses prix de vente », et ajoute que « cette évolution des formats » permettre « pour que la marque puisse mieux structurer son offre et valoriser son positionnement, tout en restant accessible ».
Jusqu’à présent, le gouvernement n’a pris aucune mesure pour lutter contre ce phénomène. « stretchflation ». D’autre part, il a légiféré contre la « rétrécissement de l’inflation »qui consiste à réduire les tailles d’emballage pour éviter d’augmenter les prix, surtout en période d’inflation.euh Juillet, les grandes marques sont tenues de« informer les consommateurs des produits dont la quantité diminue mais qui sont vendus au même prix ou à un prix plus élevé ».
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