Pour aller au Royaume-Uni, il faudra bientôt payer
Visiter Londres, Edimbourg ou Dublin vous coûtera bientôt beaucoup plus cher. Depuis le Brexit et la sortie du Royaume-Uni de l’espace Schengen, l’île britannique se referme de plus en plus sur elle-même. Dernière décision en date : il faudra bientôt payer plus cher pour visiter la région. L’entrée sur le territoire deviendra payable à partir d’avril 2025avec les mêmes conditions d’accès que pour un pays hors Europe.
Même système qu’aux États-Unis
Il faudra désormais payer pour entrer, ou simplement pour circuler sur le sol britannique. Cette autorisation de voyage électronique (ETA), obligatoire pour tous les touristes, devra être valide sous peine de se voir refuser l’entrée dans le pays. Elle viendra compléter le visa de travail et le statut de résident, déjà accessibles aux étrangers de passage. Jusqu’à présent, ce document n’était obligatoire que pour les personnes venant de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar, d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Il s’applique désormais à tout le monde.
Concrètement, cet ETA sera très similaire à l’ESTA déjà exigé pour se rendre aux États-Unis. Il pourra être effectué en ligne, ou via l’application UK ETA sur l’App Store d’Apple ou Google Play. À partir du 2 avril 2025, il sera obligatoire fournir une photo et répondre à une série de questionspour permettre aux autorités de contrôler les entrées sur son territoire. Il faudra également quelques jours pour obtenir votre réponse, qu’elle soit favorable ou non.
Combien allez-vous payer ?
Le prix de cet ETA sera 10 £ par personne (environ 12 €)avec une validité de deux ans, ou jusqu’à l’expiration du passeport de la personne. La France est concernée, ce qui signifie que les touristes et voyageurs devront bientôt payer plus cher pour s’y rendre. Comme aux Etats-Unis, ce sont les compagnies de transport (avion, train ou bateau) qui vérifieront que tout est en ordre, sous peine d’amende pouvant grimper jusqu’à 2 000 £.
Sans surprise, la décision ne plaît pas aux touristes. D’abord parce que le document ajoute une couche de complexité supplémentaire aux procédures obligatoires imposées par le Royaume-Uni depuis le Brexit. Ensuite parce que le délai d’obtention de l’ETA, qui dure quelques jours, rend impossible la perspective d’un week-end improvisé à la dernière minute. Pour le pays, il s’agit toutefois d’une nouvelle manne financière importante »,qui devraient contribuer à hauteur de plus de 32 milliards de livres sterling à notre économie touristique cette année« , a déclaré Seema Malhotra, ministre de l’Immigration et de la Citoyenneté.
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