Outre les contrôles techniques sur les voitures, ceux sur les deux-roues connaîtront plusieurs changements à partir de 2025, dont une probable hausse des prix en raison des multiples redevances qui pèsent sur les contrôleurs.
Depuis avril, les contrôles techniques sur les deux-roues motorisés sont devenus obligatoires. Si le propriétaire d’un deux-roues motorisé refuse de procéder à un contrôle technique, il s’expose à une amende s’élevant à 135 euros. « En cas de contrôle de police (police ou gendarmerie), une décision d’immobilisation de la personne peut être prise. Dans ce cas, le certificat d’immatriculation (carte grise) du véhicule est conservé. », détaille la Fonction Publique.
Actuellement, le prix d’un contrôle technique se situe entre environ 45 et 100 euros. Dès l’année prochaine, tout porte à croire que ces prix vont augmenter. Pour cause, les contrôleurs doivent s’équiper du meilleur matériel pour mener à bien ces opérations. » En 2025, nous aurons besoin de nouveaux équipements. Qui dit investissements, dit impact sur le prix», a expliqué l’un d’eux à Actu.fr. Alors qu’en 2024 l’investissement n’a pas dépassé le seuil des 1.000 euros, l’année prochaine il devrait s’élever à plusieurs milliers d’euros.
« Il faut compter 5 000 euros pour le sonomètre et 5 000 euros pour le décéléromètre.», a détaillé à Actu.fr Mickaël Tirel, directeur commercial d’Autosécurité. « Après une année en 2024 où nous avons déjà dû investir dans des formations, des béquilles, des cales de roues… Un tel investissement en 2025 pour quatre cyclomoteurs contrôlés par mois n’est pas intéressant financièrement »ajoute-t-il.
A noter que la redevance OTC augmentera également en 2025. Selon un arrêté en date du 21 octobre, le montant de cette taxe passera de 34 à 42 centimes hors taxes à compter du 1er janvier 2025. Avec tous ces éléments réunis, les contrôles Les techniques sur deux-roues pèseront donc lourdement sur les finances des centres spécialisés. Même si ces derniers augmentent leurs prix, l’impact financier des différentes mesures sera considérable pour eux.
Les inspecteurs iront-ils jusqu’à boycotter le contrôle technique des deux-roues ?
« Ce n’est pas une réglementation rentable», explique de même source Christophe Boulais, coordinateur au bureau national de la Fédération française des motards en colère. Dès lors, de nombreux inspecteurs risquent de ne pas demander l’agrément pour effectuer des contrôles techniques sur les deux-roues motorisés. Un boycott réclamé depuis de longs mois par ladite fédération.
