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En Espagne, une campagne européenne engloutie par les débats et controverses nationales

Lors du meeting organisé par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) à Benalmadena, près de Malaga, dans le sud de l’Espagne, le chef du gouvernement espagnol n’est pas venu seul mercredi pour apporter son soutien à la tête de liste socialiste. Elections européennes, la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera. Assise à côté de lui, sa femme, Begoña Gomez, lui tend la main en souriant.

C’est la première fois depuis le début de la campagne européenne que la femme qui fait la une de tous les journaux depuis des semaines en raison de l’enquête sur une affaire présumée de trafic d’influence ouvert à son encontre, assiste à une réunion. Optant pour l’attaque comme meilleure défense, les socialistes ont fait scander le prénom de Begoña et Pedro Sanchez a appelé à « un vote massif » contre « sale politique ».

La veille, le juge chargé de l’enquête avait officiellement convoqué M.moi Gomez le 5 juillet. Cette annonce, cinq jours avant les élections européennes, a suscité de vives critiques au sein du PSOE, qui y voit une forme d’ingérence dans la campagne. Dans une lettre publiée sur X, Pedro Sanchez a rappelé que généralement les juges « suivre une règle non écrite de ne pas dicter des résolutions susceptibles de conditionner une campagne électorale », se se faisant passer pour une cible de persécution légale par l’intermédiaire de sa femme. Il a décrit l’affaire comme « Un montage grossier fomenté par les organisations d’extrême droite plaignantes », utilisé par « une coalition réactionnaire » dirigé par les présidents du PP et de Vox.

À trois jours des élections européennes, une chose est claire en Espagne : on aura peu, voire très peu, parlé de politique européenne pendant la campagne, engloutis par les débats et controverses nationaux. L’approbation définitive de la loi d’amnistie accordée aux indépendantistes catalans visés par la justice dans le cadre de la tentative de sécession de 2017 et les rebondissements de l’affaire Begoña Sanchez ont monopolisé l’actualité ces derniers jours.

Le Parti populaire (PP), donné favori dans les sondages avec plus de 34% des intentions de vote, devant le PSOE (30%), s’est contenté de faire campagne contre Pedro Sanchez, l’accusant d’être entouré de « corrompu » et présenter les élections comme un plébiscite contre le gouvernement de gauche. Il n’a dévoilé son programme que mardi.

Sandrine Morel (Madrid, correspondante)

Cammile Bussière

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