L’incendie menaçait le coeur de la forêt de laurisylve de Madère, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Après douze jours de progression inquiétante, l’incendie qui faisait rage sur l’île portugaise de Madère, ravageant quelque 5.000 hectares de végétation, a finalement été déclaré lundi « totalement maîtrisé » par les services de secours, sans faire de victime ni de dégâts majeurs.
« Nous ne pouvons pas encore dire à ce stade qu’il est éteint, car l’incendie était très important et il peut encore y avoir des points chauds », mais « il est complètement sous contrôle », a déclaré le président du service régional de protection civile, Antonio Nunes, cité par l’agence de presse Lusa. La propagation des flammes avait déjà été considérablement ralentie, grâce à l’intervention de deux avions bombardiers d’eau espagnols, arrivés en renfort jeudi dernier, dans le cadre du mécanisme européen de protection civile activé par le Portugal.
L’incendie s’est déclaré le 14 août dans la commune de Ribeira Brava et s’est ensuite propagé aux communes voisines de Câmara de Lobos et Ponta do Sol, situées sur la côte sud de l’île, à l’ouest de la capitale régionale Funchal. Selon la dernière estimation fournie par l’Observatoire européen Copernicus (EMS), les flammes ont détruit une superficie de 5 045 hectares avant de s’essouffler, atteignant le sommet des montagnes du centre de l’île. Selon les autorités locales, l’incendie n’a fait aucune victime et aucune maison n’a été détruite.
La végétation brûlée était composée essentiellement de « sous-bois et de forêt exotique de peu de valeur », et le coeur de la forêt laurifère de Madère, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, a été épargné, a indiqué le président de l’Institut des forêts et de la conservation de la nature de Madère, Manuel Filipe. Surnommée la « Perle de l’Atlantique » et située à 500 km au large des côtes marocaines, l’île de Madère accueille chaque année des milliers de touristes, attirés par ses paysages volcaniques et son climat doux.