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PORTRAIT. À 62 ans, Stéphane Piot détient les sept McDonald’s d’Ariège, et vient d’ouvrir son dixième restaurant franchisé à Carbonne

PORTRAIT. À 62 ans, Stéphane Piot détient les sept McDonald’s d’Ariège, et vient d’ouvrir son dixième restaurant franchisé à Carbonne

l’essentiel
Depuis près de 30 ans, Stéphane Piot développe la franchise américaine McDonald’s en Ariège et même au-delà. Portrait de cet entrepreneur de 62 ans à la tête des sept restaurants du département.

L’Ariège est le département français avec la plus grande densité de McDonald’s, avec 4,53 restaurants de franchise américaine pour 100 000 habitants. Un record à attribuer à Stéphanie Piot, propriétaire des sept restaurants de l’Ariège.

Si cette statistique reste anecdotique puisque ce chiffre vient principalement du fait que le département est aussi vaste que peu peuplé, l’homme de 62 ans ne s’attendait pas, ni n’aspirait, à être à la tête de sept « Mcdo ». » en Ariège et une dizaine au total.

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« Nous avons eu le pire chiffre d’affaires de tout le sud-ouest »

Le 6 juillet 1996, à Pamiers, celui qui a grandi à Lyon, qui a étudié Science PO Paris avant de se lancer dans sa carrière professionnelle dans la finance, ouvre le premier McDonald’s de l’Ariège. Une envie d’entrer dans le secteur de la restauration rapide qui a mis du temps à se concrétiser : « En 1993, on m’a chargé d’étudier la création d’un restaurant rapide à base de poulet sud-américain. Je me suis dit qu’il y avait peu de chances que ça marche. Puis J’ai étudié la même chose pour une célèbre marque de Taco, mais c’était trop prématuré. Après trois ans de recherches et d’études, je me rends enfin au salon de la franchise pour postuler chez McDonald’s.

A partir de là, tout s’est enchaîné très vite, en 1995, la marque américaine contacte Stéphane Piot et lui demande dans quel secteur et pour combien de temps il envisage d’être franchisé. « J’ai alors simplement répondu : ‘En France et jusqu’à ma retraite’. » Une réponse franche qui a séduit puisqu’un an plus tard, le premier établissement labellisé était lancé. Stéphanie Piot passe alors au « All in » et met toutes ses économies, soit 170 000 euros, et contracte un emprunt pour s’offrir le droit d’avoir son premier « McDonald’s ».

Il emménage ensuite dans un petit appartement à Varilhes. « Au début, ça ne marchait pas du tout. Nous avons eu le pire chiffre d’affaires de tout le sud-ouest », se souvient l’entrepreneur. C’est même lui qui est allé au Smectom pour ramener les poubelles et faire des économies. Et s’il n’envisage pas d’en ouvrir d’autres, sa banque lui propose d’investir dans le terrain de Foix en 1999.

Deux restaurants proches de la RN 20 qui lui permettent, même après des débuts difficiles, de retrouver son rythme de croisière. Des emplacements qui contrastent avec celui de Saint-Lizier, qu’il a racheté à un autre franchisé au bord de la faillite. « Il y avait beaucoup d’antagonisme. Le restaurant avait été incendié lors de sa construction et surtout il ne fonctionnait pas du tout. McDonald’s m’a alors demandé de le reprendre. J’ai mis les moyens et doublé les effectifs, prolongé les horaires d’ouverture et augmenté service. »

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Plus de 500 emplois permanents

Après l’ouverture de Verniolle en 2011, son quatrième McDonald’s en Ariège, son cinquième au total avec celui de Cazères (Haute-Garonne), Stéphane Piot a décidé d’arrêter de lancer de nouveaux restaurants car « les grands établissements de 500 m² ne seraient pas viables dans les plus petits ». les villes.

Mais en 2017, la franchise américaine dévoile un nouveau bâtiment plus compact de 300 m². « Nous avons décidé d’en ouvrir quatre en cinq ans avec celui de Laroque d’Olmes en 2017, d’Ur (Pyrénées-Orientales) en 2019, de Saverdun en 2020 et de Tarascon en 2022 ». Une politique agressive qu’il explique : « Mon objectif premier a toujours été de créer des emplois, là où il n’y en a pas beaucoup, et avant même les objectifs de rentabilité ».

En moins de 30 ans, grâce à ces dix McDonald’s (7 en Ariège et 3 hors département), l’homme de 62 ans a permis à plus de 500 personnes de trouver du travail. «C’est une fierté d’avoir une entreprise qui compte autant de travailleurs permanents dans des régions où il n’y a pas beaucoup de dynamique de création d’emplois.» C’est finalement avec cette envie que Stéphane Piot a décidé d’étendre la présence de la chaîne de restauration rapide américaine.

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Ayant ouvert son dixième restaurant en décembre 2023, à Carbonne en Haute-Garonne, Stéphane Piot poursuit sa croissance malgré une gestion financière parfois difficile avec l’inflation. L’entrepreneur aime avant tout voir son personnel évoluer au fil des années dans son entreprise. C’est notamment le cas de Malika Soulan, qui a débuté à 18 ans comme équipière polyvalente et est directrice de marché depuis maintenant deux ans. « C’est en quelque sorte mon bras droit. C’est important d’avoir autour de soi des équipes solides qui anticipent les problèmes. Parce que mon management est totalement différent maintenant que j’ai dix McDonald’s. »

A 62 ans, Stéphane Piot est un chef d’entreprise ravi d’avoir pu apporter autant à l’Ariège. « En fin de compte, c’est l’entrepreneuriat local. Seule la franchise est américaine.

«On a déjà de la concurrence hors de l’Ariège»

Les travaux du premier Burger King en Ariège ont démarré.
DDM Damien Souille

En 2024, Stéphane Piot sera, pour la première fois, en compétition en Ariège. En effet, en septembre prochain, le premier restaurant Burger King ouvrira à Foix. Surtout, ils ne seront séparés que d’une centaine de mètres, dans le secteur de Peysales. Pour autant, ce défi ne lui fait pas peur puisqu’il connaît déjà cette situation, notamment à Cazères ou Carbonne où il possède également deux McDonald’s : « C’est vrai qu’on a déjà de la concurrence en dehors de l’Ariège. On a donc déjà pu comprendre la chose et nous sont plutôt confiants. »

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Un optimisme que sa directrice de marché, Malika Soulan, explique : « Nous sommes centrés sur nous-mêmes, sur le soin que nous apportons à nos clients et à nos équipes. Nous allons aller encore plus loin dans cette direction.

En clair, la volonté n’est pas de faire une guerre des prix ou des offres promotionnelles. « L’idée, qu’il y ait concurrence ou non, c’est de rester accessible pour nos clients », précise Stéphane Piot. « Il faut être capable de répondre aux difficultés de pouvoir d’achat. Quand on fait une promotion, elle s’adresse aux clients et elle n’a aucun rapport avec la concurrence. Il y a eu des promotions sur nos produits bien avant qu’il y ait de la concurrence. »

L’arrivée de Burger King ne semble pas déstabiliser le chef d’entreprise, bien au contraire. Cette future installation à Foix semble même l’interpeller et lui donner l’envie de montrer la qualité des services et des équipes McDonald’s.

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