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« Populaire? C’est surtout une très grosse machine. Dans les coulisses du passage de la flamme olympique

« Populaire?  C’est surtout une très grosse machine.  Dans les coulisses du passage de la flamme olympique

Pendant trois jours la flamme olympique traversera la Bretagne. Un événement soigneusement préparé, où il n’y a pas de place à l’improvisation. Villes hôtes, médias, partenaires… chacun doit s’insérer dans un cadre très serré, entretenu de main de maître par le comité d’organisation des Jeux Olympiques.

67 jours de périple à travers la France, des milliers de relayeurs, une zone d’arrivée à monter et démonter chaque jour, des animations, des concerts, des captations vidéo quasi permanentes… le relais de la flamme olympique est une grosse machine, qui demande une organisation très minutieuse.

Outre un événement qui se veut populaire, le but est de renvoyer au monde les plus belles images de la France, et de tout un pays qui accompagne la flamme et ses athlètes à Paris.

Et pour cela, la communication est extrêmement contrôlée. Un briefing est organisé par visioconférence à destination de la presse avant chaque étape. Les informations circulent vers le bas. Peu ou pas de place aux questions.

Pas beaucoup de marge de manœuvre sur le terrain non plus, et une utilisation des images relativement contrainte. Ce qui peut parfois créer quelques tensions avec la presse locale. Un journaliste local témoigne : « On ne peut même pas filmer un relayeur local avec la flamme, il faut prendre des images officielles, ne pas s’approcher du parcours, attendre l’arrivée… c’est comme une bulle à laquelle on ne peut pas ne pas accéder… elle perd un un peu du côté populaire, c’est avant tout une très grosse machine ».

Une machine assez impressionnante. Pour une journée relais comme celle organisée ce 1er juin en Ille et Vilaine, il y a deux convois au sol, soit deux flammes, pour aller à la rencontre du plus grand nombre.

Le premier convoi, le plus important, est appelé « engagement ». On le retrouve ce samedi à Saint-Malo, Fougères, Vitré et Rennes. Entre les fourgons promotionnels, la police, les bus des porteurs, la voiture anti-drone, plus de 30 véhicules accompagnent la flamme.

L’autre convoi, plus petit, est dit « agile ». C’est ce samedi à Feins, Paimpont et Saint-Just. Elle est composée d’une douzaine de véhicules.

Les horaires de ces deux convois sont chronométrés. Les deux flammes ne s’allument jamais en même temps et le parcours est retransmis en direct sur une chaîne dédiée grâce aux équipes embarquées qui suivent les convois.

Pour les porteurs de flammes aussi, tout est très structuré. Quelques jours avant leur relais ils reçoivent un mail où le ton est donné « Attention, cette information est ferme et définitive ». Ils sont invités à venir se préparer dans un lieu appelé « Flame Bearers Center » et doivent ensuite se présenter à des adresses bien précises et à des horaires bien fixés pour prendre le relais.

Et quand vient leur tour, ils sont aussi très encadrés « la flamme dans la main droite, regarde la caméra »peut être entendu régulièrement sur le flux en direct du relais.

Une organisation qui a forcément un coût. Et même si les partenaires privés financent massivement ce parcours de la flamme, les départements qui souhaitaient la recevoir ont également dû mettre la main à la poche avec un ticket d’entrée de 180 000 euros. Les villes hôtes ont également investi. Pour Rennes, le coût du passage de la flamme est estimé entre 250 000 et 300 000 euros.

Un parcours que vous pourrez suivre tout au long de la journée grâce à notre live stream.

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