Politique. Retailleau, Barrot, Lecornu… Qui devrait rejoindre le gouvernement ?
La France devrait avoir un gouvernement « avant dimanche », a annoncé jeudi soir le Premier ministre Michel Barnier après avoir soumis à Emmanuel Macron une liste de 38 ministres, dont 16 ministres de plein exercice, dont sept macronistes, trois des Républicains (LR), deux MoDem, un d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, et un du parti centriste UDI.
Le Premier ministre s’est rendu dans la soirée à l’Élysée pour une discussion qualifiée de « constructive » avec le chef de l’Etat, selon Matignon. Emmanuel Macron « ne rejette aucun nom » parmi ceux qui lui sont soumis, a assuré une source au sein de l’exécutif.
Retailleau, Barrot et Lecornu tiennent la corde
Le chef de file des députés Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a pris sur lui d’annoncer à ses troupes qu’il avait refusé le portefeuille des Finances et ne serait donc pas dans le gouvernement Barnier. En revanche, son homologue au Sénat, Bruno Retailleau, est proposé pour le ministère de l’Intérieur, selon des sources du parti et de l’ancienne majorité.
Côté macroniste, le ministre démissionnaire du Modem chargé des Affaires européennes Jean-Noël Barrot devrait être nommé ministre des Affaires étrangères, tandis que le ministre des Armées Sébastien Lecornu devrait être reconduit, selon un responsable du bloc central. A Bercy, le ministère serait dirigé par un duo de députés macronistes : le Haut-Savoyard Antoine Armand pour l’Economie et l’Industrie d’un côté ; Matthieu Lefèvre de l’autre pour le budget, directement rattaché à Matignon.
Le nom d’Agnès Pannier-Runacher à l’Ecologie circule également.
Didier Migaud, le seul « divers restant » ?
Alors qu’il peine à trouver des personnalités de gauche, dont il a été à plusieurs reprises refusé, une seule figure « gauche diverse » parmi ces ministres de plein exercice. Le nom de Didier Migaud, président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) issu du Parti socialiste, circule, pour la Justice.
A droite, côté LR, plusieurs noms ont été évoqués à l’issue de la réunion de Matignon. Outre Bruno Retailleau, les députés Patrick Hetzel et Annie Genevard devraient être nommés respectivement à l’Enseignement supérieur et à l’Agriculture. Outre ces trois ministères à temps plein, LR hériterait de six autres portefeuilles, dont celui de la Laïcité pour le conseiller régional d’Ile-de-France Othman Nasrou et des Outre-mer pour le sénateur François-Noël Buffet.
La controverse autour de Laurence Garnier
L’arrivée possible de la sénatrice LR Laurence Garnier au sein de la Famille a également suscité un début de polémique à gauche. Les eurodéputées LFI Manon Aubry ce jeudi et Mathilde Panot ce vendredi ont exprimé leur « colère » en invoquant des positions « contre le droit à l’avortement » dans la Constitution et contre le mariage pour tous.
Le bloc central devrait se voir attribuer le Labour pour la députée Astrid Panosyan-Bouvet (Renaissance) et la Santé pour sa collègue Geneviève Darrieussecq, membre du Modem de François Bayrou, selon un membre de l’ex-majorité.
Pour l’Education, le nom de la ministre sortante de la Culture Rachida Dati a circulé tout l’après-midi, mais dans la soirée, une source proche des discussions a plutôt évoqué celui de la députée de Renaissance du Nord Violette Spillebout, tout en prévenant que les noms qui fuitent ne sont pas forcément gravés dans le marbre.
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