Politique. Michel Barnier, un alpiniste chevronné à Matignon
Le plus âgé succède au plus jeune : Michel Barnier, 73 ans, deviendra le plus vieux Premier ministre de la Ve République, succédant au plus jeune, Gabriel Attal. Jusqu’à présent, le plus vieux locataire de Matignon lors de sa prise de fonction avait été Pierre Bérégovoy, 66 ans, en 1992.
A la tête des JO d’Albertville en 1992
Vétéran de la politique française et européenne, Michel Barnier, dont le nom a commencé à circuler au début de l’été pour Matignon, est né en Isère en 1951 mais a passé une grande partie de sa carrière politique en Savoie, à laquelle il est très attaché.
Celui qui se présente comme un « patriote et un Européen » a d’abord été élu conseiller général de Savoie en 1973, à l’âge de 22 ans, avant d’être élu plus jeune député de France en 1978, à 26 ans.
Il avait notamment œuvré pour les Jeux olympiques d’Albertville en 1992, où il était coprésident du comité d’organisation.
Le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit
Cet alpiniste a été ministre une première fois en 1993, de l’Environnement, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a également été deux fois commissaire européen, et enfin entre 2016 et 2021 négociateur de la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE, le Brexit, période durant laquelle il a travaillé avec Emmanuel Macron.
Il est brièvement réapparu dans la vie politique française en 2021 en se présentant comme candidat à la primaire de son parti, Les Républicains (LR), pour l’élection présidentielle de 2022. Son programme comprenait un « moratoire » sur l’immigration.
« Très populaire auprès des députés de droite sans être un irritant à gauche »
Selon une ministre démissionnaire, l’Élysée s’est entretenue avec lui mercredi. « Il est très apprécié des députés de droite sans être un irritant à gauche », a-t-elle précisé.
La gauche a souligné que le sort d’un gouvernement Barnier dépendrait avant tout de la position du RN. « On sait au final qui décide : elle s’appelle Marine Le Pen. C’est à elle que Macron a décidé de se soumettre », a fustigé la secrétaire nationale des écologistes Marine Tondelier.
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