Politique. Lucie Castets (NFP) appelle à une « grande réforme fiscale »
La candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, Lucie Castets, n’a pas pour « objectif premier de respecter le pacte de stabilité européen » qui limite le déficit public à 3% et souhaite lancer « une grande réforme fiscale » si elle est nommée Premier ministre.
Le Nouveau Front populaire (NFP) « n’a pas pour objectif premier de respecter le pacte de stabilité et de croissance », affirme Lucie Castets dans La Tribune dimanche. « Il a été mal renégocié. La France proposera une nouvelle discussion », précise-t-elle.
La France a été placée sous procédure de déficit public excessif par la Commission européenne, après avoir affiché un déficit de 5,5% du PIB en 2023, une première depuis la suspension des règles budgétaires en 2020 avec la crise du Covid.
150 milliards d’euros à trouver
Lucie Castets a annoncé son intention de « rechercher 150 milliards d’euros de recettes fiscales et sociales d’ici 2027, afin de financer notre programme et de réduire le déficit ». Pour cela, elle a annoncé, en cas d’accession à Matignon, « une grande réforme fiscale », concernant « la progressivité de l’impôt sur le revenu » qui « passera à 14 tranches », comme prévu dans le programme du PFN. Autrement dit, « une baisse d’impôt » pour « une grande partie des ménages », assure cette diplômée de l’ENA révélée au grand public il y a moins d’une semaine.
Elle souhaite également que « les expatriés fiscaux paient leurs impôts au fisc français, comme les expatriés américains le font au fisc américain ». Elle confirme également un élargissement de la « fiscalité sur la fortune » et le retour de l’impôt sur la fortune (ISF). Et concernant les entreprises, elle recommande de stopper les « mesures les plus coûteuses, par exemple les baisses de cotisations, qui sont surdimensionnées ».
Désignée mardi par les quatre partis de gauche, PS, PCF, LFI et Ecologistes, Lucie Castets, dont la candidature a été rejetée par Emmanuel Macron, a effectué samedi son premier déplacement à Lille pour rencontrer commerçants et militants.
La haute fonctionnaire a indiqué qu’elle mettait «toutes ses forces» dans la mise en œuvre du programme NFP. Il faut «mettre plus d’infirmières à l’hôpital, mettre un professeur dans chaque classe, permettre aux gens d’avoir des jugements rendus rapidement», a-t-elle insisté.