Des jeunes filles voilées arrêtées sans ménagement, menottées et traînées au sol avec leurs voiles arrachés, ce sont des images que l’électorat du président islamo-nationaliste Recep Tayyip Erdogan assimile habituellement à la fin des années 1990 et aux manifestations de l’époque contre le pouvoir en aux mains de généraux nationalistes et ultra-laïcs qui ont interdit le port du voile à l’université. C’est pourquoi la répression policière d’une manifestation, samedi 6 avril à Istanbul, réclamant la fin des relations commerciales de la Turquie avec Israël, a choqué tant les conservateurs que les islamistes turcs.
Organisée à l’appel d’un collectif qui regroupe également de nombreux militants de la gauche turque, baptisé « Mille jeunes pour la Palestine », la manifestation a donné lieu à 38 arrestations sur l’avenue Istiklal, à Istanbul, rapporte le quotidien d’opposition. Evrensel. Le quotidien précise également que les manifestants ont tous été relâchés après leur garde à vue, dans l’attente d’un éventuel procès. Des images de répression policière et notamment gifles infligées à un jeune manifestant voilé et menotté indignée une partie de l’opinion publique.
Les proches du pouvoir concernés
Inquiet des répercussions politiques de ces images, le ministre de l’Intérieur a d’abord annoncé sur le