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(Point de vue) Jaguar s’auto-saborde en style woke

L’année dernière, la célèbre marque de bière américaine Budweiser a eu la brillante idée de faire appel à une influenceuse transgenre pour sa publicité. Résultat, une chute boursière de 5 milliards de dollars en quelques jours, du jamais vu ! On sait que le redneck du cœur des USA qui s’apprête à voter pour Trump a une allergie certaine au wokisme invasif. Aujourd’hui, c’est Jaguar qui se lance dans ce type de contre-publicité, avec une révolution destinée à détourner de sa marque ceux qu’elle fascine.

Cibler les jeunes bobos riches ?

Il faut dire que le constructeur automobile a pris une décision importante : passer au tout électrique en 2026, ciblant probablement la nouvelle clientèle de jeunes bobos fortunés prêts à débourser 130 000 $ pour un véhicule de la marque. Puis l’emblème mythique au félin féroce (flattant inconsciemment la virilité du conducteur) disparaît pratiquement, pour laisser place à un mot-symbole mêlant lettres majuscules et minuscules dans une typographie moderniste.

Quant au clip vidéo marquant ce changement, il conviendrait aussi bien à United Colors of Benetton qu’à une marque de peintures, et aurait pu être tiré de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Thomas Jolly : des danseurs multiethniques aux genres indéfinissables. , couleurs flashy, coiffures à la tronçonneuse, musique de presse hydraulique et chorégraphie robotique. Et bien sûr, pas une voiture à l’horizon…

Gageons qu’à Bombay, les patrons du groupe Tata Motors Limited – propriétaire de Jaguar depuis 2008 – examinent avec impatience le retour sur investissement de ce bouleversement. Pensent-ils à Disney, dont le prétendu wokisme a fait chuter le cours de l’action de près de moitié en trois ans ? Ou à Netflix, dont les abonnements avaient sensiblement chuté au plus fort de sa politique d’inclusivité et de diversité washing, proposant par exemple dans sa Chronique de Bridgerton, une reine noire d’Angleterre au XVIIIe siècle ? « Allez vous réveiller, allez fauché, allez vous réveiller, allez fauché » disent les détracteurs de la nouvelle mode.

En attendant, les twitteurs et les réseaux sociaux s’en donnent à cœur joie, avec une mention spéciale pour Elon Musk, un type qui s’y connaît en voitures électriques : « Et à part ça, vous vendez toujours des voitures ? »

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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