poignardé dans le ventre « pour une raison triviale »

L’ambiance était lourde, ce lundi midi au 21 rue de l’Amitié, à Besançon. Au lendemain de l’homicide d’un riverain, une vingtaine de proches s’étaient rassemblés au pied de l’immeuble, à quelques mètres du lieu du drame. Les mots étaient rares. Les regards perdus dans le vide. Les visages fermés en double tour. Au fond d’eux-mêmes, tous se posaient la même question : comment a-t-on pu en arriver à un tel extrême ?

Plusieurs blessures par arme blanche

L’alerte a été donnée vers 23 heures le dimanche 11 août. Les pompiers se sont immédiatement rendus sur les lieux. Les premiers rapports faisaient état d’une violente bagarre au couteau. A l’arrivée des premiers secours, un homme gisait au sol dans un état critique. Des premiers soins de réanimation cardiaque ont été prodigués sur place, avant que la victime, qui avait reçu des soins médicaux, ne soit évacuée d’urgence vers l’hôpital universitaire de Minjoz.

Il a été poignardé à plusieurs reprises. Les blessures, notamment au ventre, étaient trop graves pour espérer un miracle. Le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, n’a pas survécu. L’autopsie du défunt, prévue ce mercredi, précisera la nature exacte des blessures.

Trois jeunes individus en garde à vue

Dans un climat de tension maximale, la police a réagi rapidement. Les indices recueillis sur place ont convergé vers un jeune suspect, qui s’était réfugié au dixième étage de l’immeuble. Une opération d’interpellation a été menée avec efficacité, alors que l’entourage proche de la victime avait soif de vengeance.

Les trois jeunes individus présents dans l’appartement ont été immédiatement conduits au commissariat pour être interrogés dans le cadre d’une garde à vue. Les enquêteurs étaient curieux de tester leurs versions respectives.

Une question d’assise…

La séquence exacte des faits reste à déterminer, mais selon une source judiciaire, le principal suspect et sa victime auraient eu une altercation pour « une raison futile ». Il s’agirait d’une place à l’extérieur, que tous deux convoitaient alors que la chaleur était accablante. Après une première confrontation, le suspect a pris la peine de remonter chez lui pour récupérer un grand couteau, avant de redescendre pour prolonger l’affrontement.

Selon le parquet de Besançon, le tueur présumé a reconnu son implication dans la bagarre, mais sa mémoire lui a fait défaut au moment fatidique. Sa garde à vue devrait prendre fin mardi. Il sera ensuite présenté au parquet de Besançon, en vue de l’ouverture probable d’une information judiciaire confiée à un juge d’instruction.