Plutôt que de m'occuper d'Emily à Paris, "je préférerais que le président fasse en sorte que Doliprane reste en France", déclare Faure.
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Plutôt que de m’occuper d’Emily à Paris, « je préférerais que le président fasse en sorte que Doliprane reste en France », déclare Faure.

Plutôt que de m’occuper d’Emily à Paris, « je préférerais que le président fasse en sorte que Doliprane reste en France », déclare Faure.

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Le premier secrétaire du Parti socialiste n’a pas caché ses émotions ce dimanche, face au risque de voir l’une des filiales de Sanofi, qui produit notamment l’analgésique préféré des Français, partir aux Etats-Unis.

C’est le bain de sang de ce dimanche. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure n’a pas hésité à rappeler Emmanuel Macron à l’ordre ce dimanche, concernant le dossier Doliprane. « Le président (de la République, NDLR) veille aujourd’hui faire en sorte qu’Emily à Paris reste en France, Je préférerais qu’il s’occupe de faire en sorte que Doliprane reste en France »il a laissé échapper France Inter. Réagissant à l’annonce du géant français de l’industrie pharmaceutique Sanofi, qui a révélé vendredi qu’il était en train de négocier avec un fonds d’investissement outre-Atlantique pour lui céder l’une de ses filiales, Olivier Faure n’a pas caché sa désapprobation face au risque que La production de Doliprane relèvera du fleuron américain.

Petite pique chez le président de la République, qui avait souhaité que la série à succès Emilie à Paris reste dans la capitale française. Interrogé lors d’un entretien avec le magazine culturel américain Variété sur le fait que la série phénomène Netflix avait quitté Paris pour Rome avant la cinquième saison, Emmanuel Macron avait en effet répondu : « Nous allons nous battre dur. Et nous leur demanderons de rester à Paris ! Emily à Paris à Rome n’a aucun sens ». De quoi agacer ses détracteurs qui préféreraient visiblement que le chef de l’Etat s’occupe davantage des entreprises françaises.

« Vous savez qu’il existe une loi (le Code monétaire et financier, NDLR) qui permet, sur des questions sanitaires, de bloquer une vente et de faire en sorte que Sanofi revienne sur sa décision »a également défendu Olivier Faure, soulignant que tant que la vente n’était pas « pas encore contractualisé »il y avait « toujours une possibilité » que cela n’arrive pas. Par ailleurs, le patron du PS a rappelé « qu’il y avait deux fonds prêts à investir dans le Doliprane » : « un fonds américain et un fonds français ». Et d’affirmer : « Ce fonds français – qui s’appelle PAI (Partners, NDLR) – présentait toutes les garanties, et a produit une offre tout à fait équivalente à celle du fonds américain ».

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« Notre souveraineté sanitaire est en jeu »

« Pourquoi diable choisir le fonds américain plutôt que le fonds français, alors que demain s’il y a un problème de pénurie de médicaments, vous savez très bien que le gouvernement américain pourrait demander qu’on donne la priorité aux Américains plutôt qu’aux Français. ‘se demanda-t-il encore. « C’est un problème de souveraineté sanitaire qui se pose »conclut-il finalement.

Et il est loin d’être le seul à le penser, puisque ce même jour, tous les parlementaires du Parti socialiste ont cosigné une tribune publiée par le Dimanche de la tribune à son tour s’opposer à cette opération. « Le gouvernement doit refuser le rachat américain de l’usine Sanofi de Lisieux et exiger de Sanofi qu’il conserve le contrôle national de ces activités essentielles à notre souveraineté »ils ont écrit.

Dans le même temps, le gouvernement – par la voix du ministre délégué chargé de l’Industrie Marc Ferracci – s’est dit convaincu d’obtenir des engagements des deux parties dans ce dossier, notamment que les sites industriels concernés par cette vente seraient maintenus en France. « Je pense très sincèrement que des engagements seront pris, qui seront très solides, à la fois pour maintenir l’emploi et pour maintenir la sécurité d’approvisionnement des Français » en médecine, a-t-il assuré.

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