(Boursier.com) — Carrefour parle à nouveau. Trois ans après l’échec de la fusion avec Alimentation Couche-Tard en raison de la forte opposition du gouvernement français, le distributeur étudierait diverses options pour augmenter sa valorisation. Selon des sources proches du dossier citées par ‘Bloomberg’, le groupe dirigé par Alexandre Bompard discute de différents scénarios en interne mais aussi avec des conseillers. Les possibilités explorées incluraient la cession d’actifs, la croissance par le biais de partenariats et d’acquisitions, ou la réorganisation opérationnelle.
Carrefour pourrait également envisager une vente totale ou une cession d’une participation dans l’entreprise si un prétendant intéressé se manifeste, selon les sources. Une autre possibilité serait de rester indépendante tout en poursuivant des mesures visant à renforcer sa compétitivité par des changements de stratégie et de nouveaux investissements.
L’agence souligne que l’action Carrefour a chuté d’environ 30 % par rapport à son récent sommet de 2022, conférant à l’entreprise une valeur boursière d’environ 10,1 milliards d’euros. Une vente pourrait susciter l’intérêt des fonds de capital-investissement et des acteurs du secteur si Carrefour allait de l’avant, selon les sources. Les délibérations n’en sont qu’à leurs débuts et il n’y a actuellement aucune discussion formelle avec les prétendants, soulignent les sources. Les actifs de Carrefour, comme ceux du Brésil ou de certains marchés européens, pourraient être plus faciles à monétiser, tandis qu’une vente totale de l’entreprise entraînerait sans aucun doute de nouvelles réactions politiques et une opposition syndicale.
Toute opération nécessiterait logiquement le soutien des actionnaires de Carrefour, notamment de la famille Moulin, propriétaire du groupe de grands magasins Galeries Lafayette et premier investisseur de l’ancien numéro deux mondial de la distribution.
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