Plusieurs municipalités au-dessus des seuils réglementaires, selon les médias
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Plusieurs municipalités au-dessus des seuils réglementaires, selon les médias

Plusieurs municipalités au-dessus des seuils réglementaires, selon les médias

L’eau du robinet de plusieurs communes françaises présente des niveaux de polluants pérennes (PFAS) supérieurs aux normes qui doivent entrer en vigueur, selon une enquête des 44 stations locales de France Bleu et de la cellule investigations de Radio France, diffusée jeudi.

Trois communes présentent un taux global de PFAS supérieur à la norme européenne de référence de 100 nanogrammes/litre pour les 20 PFAS réglementés, qui devrait entrer pleinement en vigueur en 2026. C’est le constat dressé par les équipes de Radio France pour les communes de Cognac, Martres-Tolosane (Haute-Garonne) et Saint-Symphorien-d’Ozon (Rhône).

Les PFAS sont une famille de produits chimiques synthétiques ayant des cycles de vie très longs, ce qui leur a valu le surnom « polluants éternels ».

Pratiquement indestructibles, ils s’accumulent au fil du temps et sont extrêmement persistants dans l’environnement mais aussi dans l’organisme. En cas d’exposition sur une longue période, ils peuvent avoir des effets sur la fertilité ou favoriser certains cancers, selon les premières études.

A Cognac, la somme des 20 PFAS réglementés « atteint presque 200 ng/litre, soit le double du seuil réglementaire »d’après les échantillons prélevés.

La rivière qui alimente la ville en eau « dispose de plusieurs industries en amont, dont une papeterie et un ancien atelier de transformation des métaux de Naval Group, près d’Angoulême »selon l’enquête qui met également en évidence la présence non loin du centre d’entraînement des sapeurs-pompiers de Jarnac, qui utilise des mousses anti-incendie chargées en PFAS.

L’eau de la commune de Martres-Tolosane, au sud de Toulouse, contient « un cocktail de huit molécules différentes »dont la présence dans l’eau pourrait avoir été causée par la présence d’industries lourdes sur le territoire et en amont de plusieurs entreprises chimiques.

Enfin, la commune de Saint-Symphorien-d’Ozon, dont l’eau a été testée comme les autres au printemps dernier, était également hors limites, malgré un « plan d’action » avec l’agglomération du Grand Lyon pour réduire le niveau de pollution, mais «De nouvelles analyses, légèrement en dessous du seuil, ont été réalisées en juillet»selon l’enquête.

Ces trois communes ne sont pas les seules à poser problème, selon l’enquête : sur 89 échantillons d’eau du robinet prélevés par les journalistes de la radio publique, « 43% contenaient des PFAS, 27 avaient des PFAS interdits ou classés cancérigènes, dont cinq à des niveaux préoccupants », à savoir à Auxerre, Lille, Saint-Jean-de-Losne (Côte d’Or), Saint-Vit (Doubs) et Déols (Indre).

Tous les échantillons ont été prélevés selon les instructions du laboratoire Ianesco, agréé par les autorités sanitaires et qui travaille habituellement pour plusieurs agences régionales de santé.

Il était chargé d’analyser les échantillons, ont indiqué à l’AFP les auteurs de l’enquête, revendiquant la responsabilité de « rigueur scientifique » même si le nombre d’échantillons est modeste.

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