Plusieurs Gardiens de la révolution tués dans des frappes israéliennes sur l’ambassade d’Iran en Syrie
Les frappes israéliennes près de l’ambassade iranienne à Damas ont fait une dizaine de morts.
Un bâtiment de l’ambassade iranienne dans la capitale syrienne a été touché.
Un commandant et plusieurs membres des Gardiens de la révolution iraniens figurent parmi les victimes.
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Israël et le Hamas en guerre
Des frappes israéliennes ont touché lundi le consulat iranien à Damas, ont rapporté les médias officiels. Une ONG fait état de 11 morts dans ce raid inédit. « Les frappes israéliennes ont visé un immeuble dans le quartier Mazzeh de Damas », un quartier huppé, qui comprend des ambassades, a indiqué l’agence de presse officielle syrienne Sana. Elle a ajouté que «des systèmes de défense aérienne (avaient) attaqué des cibles ennemies dans les environs» de la capitale.
Les Gardiens de la révolution visés par des frappes ?
Les médias d’État iraniens ont confirmé qu’une frappe israélienne a détruit une annexe de l’ambassade iranienne en Syrie. Le Corps des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, a annoncé que sept de ses membres, dont deux commandants, avaient été tués lors du raid. Dans un communiqué, les Gardiens de la révolution ont confirmé que deux officiers supérieurs de la Force Qods, Mohammad Reza Zahedi et Mohammad Hadi Haji Rahimi, figuraient parmi les victimes. La Force Quds est l’unité d’élite des Gardiens qui intervient au-delà des frontières. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays, a précisé que le général Zahedi était le « Commandant de la Force Qods pour la Syrie, le Liban et la Palestine ».
Présent sur les lieux, et interviewé par les médias d’État iraniens, l’ambassadeur iranien à Damas a assuré que ce sont des chasseurs F35 israéliens qui ont tiré six missiles sur le bâtiment. Le diplomate a assuré que l’Iran fournirait « une réponse décisive » à cette attaque israélienne. Deux Syriens et un Libanais sont également morts dans les bombardements, « tous des combattants, aucun civil », a précisé le directeur de l’OSDH.
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Un correspondant de l’AFP sur place a confirmé que le bâtiment annexe de l’ambassade avait été entièrement détruit par la frappe. Un constat qui semble confirmé par les photos fournies par l’AFP, qui montrent le bâtiment réduit à l’état de ruine. Il ne reste que la porte, surmontée des mots « section consulaire de l’ambassade iranienne ».
Il s’agit du cinquième raid en huit jours visant la Syrie, où l’Iran et ses alliés soutiennent le pouvoir de Bachar al-Assad. Les frappes se sont intensifiées depuis le début, le 7 octobre, de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah et de l’Iran, ennemis d’Israël. Fin décembre, le général de brigade Razi Mousavi, autre commandant important de la Force Qods, a été tué dans une frappe de missile au sud de Damas.