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plusieurs entreprises et collectivités vont adhérer aux procédures françaises

Jeudi 3 octobre, de nombreuses entreprises et collectivités se joindront à la procédure française ouverte contre les constructeurs automobiles dans le scandale du « dieselgate ». Deux avocats, Marc Barennes et Romain Boulet, ont annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) leur intention de se constituer partie civile dans l’après-midi au pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris pour plus de 700 entreprises et plus de 130 groupes et administrations.

Parmi les structures ayant décidé d’agir figurent, selon les avocats, une demi-douzaine d’entreprises (notamment dans le BTP ou les télécoms) souhaitant réclamer une indemnisation pour plus de 5 000 véhicules. Plusieurs autorités locales, comme « une dizaine de départements » (Loire-Atlantique, Alpes-de-Haute-Provence…), voire « villes » (La Rochelle, Béthune, etc.), interviennent également.

Dans un premier temps, chaque nouvel entrant dans l’information légale liée au « dieselgate » entend se constituer pour un ou deux véhicules concernés, mais les avocats indiquent avoir mandat pour demander une indemnisation pour « plus de 70 000 véhicules ».

Cette approche « envoie un message très puissant aux constructeurs automobiles faisant l’objet d’une enquête » dans ce dossier, selon Me Barennes. Les entreprises et les administrations sont déterminées à obtenir « une réparation équitable pour les véhicules qu’ils ont payés trop cher par rapport à leurs caractéristiques réelles. En revanche, ils entendent respecter leurs engagements en matière de responsabilité sociale et environnementale dans le cas des entreprises”poursuit le conseil.

«Dans le reste de l’UE et aux Etats-Unis, de nombreux accords ont déjà été conclus, des compensations ont été ordonnées et des sanctions pénales ont même été imposées contre Volkswagen. Il est temps que justice soit rendue également aux entreprises privées et publiques en France. »ajouté Me Barennes.

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« Tromperie sur une marchandise »

Après la révélation aux Etats-Unis en 2015 de ce scandale baptisé « dieselgate », plusieurs informations judiciaires ont été ouvertes à Paris à partir de 2016. Les services de répression des fraudes (DGCCRF) évoquaient dans un rapport en 2017 une « stratégie globale pour fabriquer des moteurs frauduleux puis les commercialiser ».

Après plusieurs années d’enquête en France, Volkswagen, Renault, Peugeot, Citroën et Fiat Chrysler ont été mis en examen entre mai et juillet 2021 à Paris pour « tromperie sur des marchandises entraînant un danger pour l’homme ou la santé humaine ». ‘animal « .

Les cinq constructeurs sont accusés d’avoir équipé les véhicules diesel d’un logiciel capable de masquer les émissions polluantes lors des tests d’homologation. Une fois en circulation, les émissions polluantes pourraient dépasser jusqu’à 40 fois les normes autorisées. Lors de leur mise en examen, les constructeurs ont contesté les faits.

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Nouvelle vague de plaignants

Le dossier le plus avancé est celui de Volkswagen : l’enquête est terminée et les réquisitions du parquet de Paris sont attendues. Le procès en Allemagne de l’ancien PDG de Volkswagen a été interrompu pour des raisons de santé. En France, l’entreprise demande l’annulation des procédures, estimant qu’elles se chevauchent avec celles outre-Rhin.

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A ce stade, selon des éléments des dossiers français dont l’AFP a eu connaissance, environ 1 500 à 2 000 parties civiles seraient constituées, principalement des particuliers disposant d’un seul véhicule, plusieurs associations et PME.

L’arrivée de cette nouvelle vague de plaignants pourrait augmenter le montant final dû par les constructeurs à titre de dommages et intérêts en cas de condamnation pénale. M.e Barennes évoque les sommes obtenues à l’étranger, entre 1.350 et 6.250 euros en Allemagne pour chacun des 200.000 véhicules Volkswagen indemnisés, jusqu’à 4.440 euros par véhicule aux Pays-Bas.

C’est « des indicateurs pertinents des montants pouvant être réclamés en France »selon lui, ce qui pourrait s’élever à plusieurs centaines de millions d’euros en cas de condamnations. Originalité : l’action, lancée début 2023, n’est pas payée par les entreprises mais financée par une société de contentieux qui se rémunère sur l’indemnisation finalement obtenue, le cas échéant.

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Le Monde avec l’AFP

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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