plusieurs élus locaux s’interrogent sur les conséquences possibles des économies demandées aux collectivités
Le gouvernement demande aux collectivités locales de faire un effort budgétaire pour le budget 2025. Une démarche vivement critiquée par les élus locaux qui estiment avoir déjà largement contribué à « redresser leurs finances » et qui alertent sur l’impact social d’une telle mesure.
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Les autorités locales vont devoir se serrer la ceinture. Un effort de 5 milliards d’euros sera demandé aux régions, départements et communes. Annonce du gouvernement mardi 8 octobre dans le cadre du plan d’économies qui doit permettre à terme de réduire le déficit de la France.
Selon l’Association des Maires de France, cet effort budgétaire représente « une fuite sans précédent ». Et les élus locaux contactés par franceinfo ne s’en offusquent pas.
Pierre Cuny, le maire Horizons de Thionville (Moselle), a l’impression d’être le bon élève à qui l’on demande pourtant davantage d’efforts. « Demander aux communautés qui ont contribué très massivement depuis des années et des années de redresser leurs finances, leur demander une contribution supplémentaire, c’est un peu fort. »
Et cela aura forcément des répercussions concrètes sur les projets en cours dans sa commune, « comme les crèches, ajoute-t-il. Nous lançons actuellement un projet sur les multi-accueils, éventuellement sur des extensions de bâtiments publics ou d’équipements sportifs, tout cela sera étudié.
Faire des économies, là encore, alors que les collectivités sont déjà à bout de souffle, est intenable, estime Jean-Luc Gleyze, le président PS du conseil départemental de la Gironde : « Désormais, ce qu’on nous demande de faire en termes d’économie, c’est de faire des choix aussi simples que ceux-ci : faut-il abandonner les personnes âgées, ne plus leur permettre d’accéder à une maison de retraite ? Faut-il laisser les personnes handicapées sans soutien ? Faut-il ne plus protéger les enfants confiés à la protection de l’enfance ?
Selon l’élu, ce sont aussi des associations de solidarité que le département ne pourra plus aider. Bref, c’est tout le tissu social qui sera touché, conclut-il.