Il y a 13 jours, l’annonce de l’arrêt de la production provoquait un profond choc au sein de la commune de Salindres dans le Gard. Des salariés mais aussi des élus et des habitants ont défilé ce samedi matin de l’usine à la mairie, pour exprimer leur colère.
De « dégoût »de la « colère » et de « incertitude ». Ce samedi 5 octobre, les salariés s’inscrivent encore contre la fermeture de l’usine Solvay de Salindres dans le Gard. Plusieurs centaines de personnes, salariés, élus et habitants ont défilé ce matin de l’usine à la mairie et ont dénoncé la suppression de 68 postes d’ici octobre 2025.
Dans la foule, Franck Perus et ses collègues brandissent une pancarte CGT « Salindres vivra ! ». L’homme de 53 ans travaille depuis 23 ans chez Solvay. Pour lui, cette annonce représente «un gros coup dur« .
Nous allons essayer de nous battre par tous les moyens, nous n’avons plus le choix maintenant !
Frank Pertus, employé à l’usine Solvay depuis 23 ans
Si à Salindres, l’arrêt de l’activité de Solvay crée beaucoup d’incertitudes, les inquiétudes dépassent les frontières du Gard. Certains salariés du groupe sont venus de Lyon rejoindre les rangs du cortège et apporter leur soutien.
Il est très important de soutenir les amis qui ont été durement touchés par cette fermeture. Nous avons aussi des craintes. A Lyon par exemple, un atelier de vanille synthétique a fermé ses portes en mars.
Eric Bibaut, collaborateur Solvay
Les raisons économiques avancées par Solvay ne convainquent pas les manifestants. Le groupe belge spécialisé dans la chimie évoque explique que les efforts de diversification et les investissements réalisés sur le site n’ont pas suffi à compenser la baisse d’activité. L’entreprise évoque également le durcissement de la réglementation sur les produits chimiques PFAS.
Pour rappel, en début d’année, un rapport de l’association Générations Futures avait pointé des concentrations « exceptionnellement élevées » de substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans les eaux à proximité du site.
Pour les élus, l’Etat doit réagir. « Il y a 2 solutions. Or ces produits sont vraiment dangereux et ne devraient plus être utilisés. Dans ce cas, l’État doit soutenir les entreprises qui les utilisent aujourd’hui. Soit on continue à utiliser ces produits en les important mais ce sera moins contrôlé qu’ici », est indigné Jean-Luc Gibelin, vice-président PCF des transports au sein du Conseil régional d’Occitanie.
Un soutien des élus qui intervient dans le cadre de négociations entamées ce vendredi 4 avril pour un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
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