Saint-Antonin, Homps et Sérempuy dans le Gers, mais aussi Châtenoy, Sury-aux-Bois et Viglain dans le Loiret, Luzillé en Indre-et-Loire, ou encore Saint-Martin-le-Bouillant dans la Manche… La liste des Les communes françaises où l’eau du robinet n’est plus potable ne cessent de croître. Est-ce la faute des éternels polluants ? Non. Des pesticides ? Ni l’un ni l’autre. La contamination des ressources en eau de ces communes essentiellement rurales porte une autre signature, moins connue du grand public : CVM, pour chlorure de vinyle monomère.
Classée comme cancérogène certain pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer depuis 1987, cette substance chimique était utilisée dans la fabrication des canalisations publiques en PVC (chlorure de polyvinyle) déployées en France dans les années 1970 pour remplacer celles en plomb. Près d’un demi-siècle plus tard, certaines de ces canalisations continuent de rejeter des résidus de CVM et plusieurs centaines de milliers de foyers français y sont exposés, la plupart du temps sans le savoir, en buvant l’eau du robinet.
« Un scandale sanitaire majeur »dénonce le chercheur Gaspard Lemaire, doctorant à la chaire Terre du Centre Jean-Bodin, à l’université d’Angers, et professeur de droit de l’environnement à Sciences Po. Dans un article académique publié jeudi 16 janvier sur le site de sa chaire d’accueil et qui s’appuie sur l’analyse de rapports publics, de publications scientifiques et de données transmises par les agences régionales de santé (ARS), l’auteur pointe l’inertie des autorités européennes. et le français.
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