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plusieurs associations appellent à suspendre la généralisation, un « glissement vers le travail libre » – Libération

Dans un communiqué diffusé ce lundi 14 octobre, le Secours catholique, Emmaüs et la Ligue des droits de l’Homme contestent le dispositif obligeant les allocataires du RSA à travailler quinze heures par semaine, censé être généralisé au 1er janvier 2025.

Ce système est né de la loi du « plein emploi » porté – déjà – en 2023 par la majorité présidentielle et LR. La réforme du revenu de solidarité active (RSA) est dans le viseur du Secours catholique, d’ATD Quart Monde et d’autres associations qui alertent, dans un rapport publié ce lundi 14 octobre, sur son « dérives » et demander « suspension » de ce système dont la généralisation est prévue en 2025. Cette mesure « concerne trop de personnes, parmi les plus pauvres », souligne pour le Secours Catholique Sophie Rigard, appelant à « prendre le temps » observer les effets potentiels de « dérives » dénoncée dans cette étude menée avec Aequitaz et ATD Quart Monde.

Cette loi prévoit pour les bénéficiaires du RSA la mise en place de « contrats de mission » avec obligation de quinze heures d’activité hebdomadaire, nombre qui peut varier selon les situations individuelles, avec possibilité de sanctions, y compris la suspension des indemnités en cas de non-respect.

Les associations, soutenues notamment par le syndicat FSU, Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre et la Ligue des droits de l’Homme, pointent le risque d’éloigner les allocataires de leur « projet d’intégration ». Ils mettent également en avant le « des effets de concurrence avec les emplois publics et privés, qui s’avéreraient contre-productifs en termes de création d’emplois » et pourrait « tirer le marché du travail vers le bas en termes de conditions de travail et de rémunération ».

Les associations déplorent également que« un soutien renforcé » mis en place porte atteinte à la« autonomie » bénéficiaires, notamment grâce à l’utilisation d’algorithmes pour les guider, « aggravation » suppressions des listes de bénéficiaires et « réalités contrastées » retour au travail.

Une évaluation par le ministère du Travail avant la fin de l’année

Ils expliquent que leur rapport est destiné « un premier bilan » non exhaustif, alimenté par « retours » allocataires, professionnels de l’insertion, données de France Travail et enquêtes journalistiques, tandis qu’une évaluation commandée par le ministère du Travail est attendue avant la fin de l’année, avant la généralisation prévue le 1er janvier.

Au total, 1,82 millions de bénéficiaires (3,65 millions de personnes avec leurs familles) sont concernés. Le montant mensuel du RSA, versé par les caisses d’allocations familiales, est de 607,75 euros pour une personne seule et de 911,63 euros pour un couple sans enfants.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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