L’ancien champion du monde a déjà joué avec un nez cassé. « Dans le feu de l’action, on l’oublie assez vite », assure Bixente Lizarazu.
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Alla-t-on voir Kylian Mbappé et son masque bleu-blanc-rouge vendredi 21 juin au soir à la Red Bull Arena de Leipzig, en Allemagne, alors que la France et les Pays-Bas s’affrontent pour la deuxième journée du groupe D de l’Euro 2024 ? « Plus tôt il jouera, plus vite il sera rassuré » estime Bixente Lizarazu, consultant football pour Radio France. Didier Deschamps a entretenu le mystère en conférence de presse jeudi. Un acte probablement volontaire de la part du sélectionneur des Bleus, selon le champion du monde 98. «Ça peut mettre dans le doute l’entraîneur adverse» il a dit. Selon Bixente Lizarazu, un nez cassé « ça se gère, il y a simplement cette appréhension à oublier très vite dans le coeur du jeu ».
franceinfo : Est-il plus raisonnable de laisser Kylian Mbappé sur le banc ce soir ?
Bixente Lizarazu: Pour moi, il ne sera pas plus rassuré dans quatre journées contre la Pologne. C’est plus le ressenti du joueur et savoir s’il est à l’aise avec un masque qui va vouloir dire qu’il jouera ou qu’il ne jouera pas. Il n’y a pas plus de risque ce soir que lors de quatre journées contre la Pologne. Plus tôt il jouera, en gros, plus vite il sera rassuré sur la possibilité d’être à l’aise avec ce masque.
Vous avez déjà joué avec un nez cassé. Ne sommes-nous pas un peu retenus ?
C’est le risque. On peut être retenu, mais quand on est dans le feu de l’action, on l’oublie assez vite. Franchement, ce n’est pas aussi problématique qu’une blessure à la jambe, un problème articulaire, un problème de blessure musculaire. Cela peut être géré. Il y a simplement cette appréhension d’oublier très vite au cœur du jeu.
Didier Deschamps a entretenu ses doutes jeudi en conférence de presse sur la présence de Kylian Mbappé. C’est volontaire ?
Probablement oui. C’est vrai que ça peut faire douter l’entraîneur adverse. Que Mbappé joue ou pas, ça change les choses par rapport à son profil, par rapport à sa spécificité. Il entretient ce doute pour l’adversaire, mais aussi parce qu’il attend peut-être une réponse plus précise de Kylian Mbappé, notamment sur les sensations qu’il a pu avoir à l’entraînement par exemple.
Quel genre d’équipe sont les Pays-Bas ?
C’est l’un des adversaires les plus coriaces de notre groupe. C’est un adversaire qui n’a pas très bien réussi pour nous jusqu’à présent. Mais c’est un adversaire un peu instable. Il y a toujours eu de très bons talents aux Pays-Bas, mais pas forcément de cohésion collective. On verra quel adversaire on trouvera ce soir.
Une victoire ce soir signifierait une qualification pour les huitièmes, avec éventuellement une première place du groupe. Est-ce que cela simplifierait les choses ?
C’est évidemment mieux de se qualifier ce soir car on peut déjà gérer le troisième match de poule. Être premier, c’est aussi mieux par rapport au potentiel futur adversaire qui devrait être moins fort. C’est aussi meilleur pour la dynamique. Nous avons bien débuté contre l’Autriche, même s’il y avait une marge de progression offensivement. Enchaîner sur une deuxième victoire rassure un groupe.