Divertissement

« Plus jamais ça » : Blake Lively piégée dans une relation toxique dans l’adaptation du best-seller

La star de « Gossip Girl » joue son premier grand rôle depuis six ans dans un film très attendu par une légion de fans, en salles ce mercredi 14 août.
Elle donne vie à Lily Bloom, l’héroïne du phénomène éditorial « Jamais plus » qui a conquis plus de 650 000 lecteurs en France.
« Une histoire d’amour, de résilience, de courage, d’espoir et de choix », résume pour TF1info le réalisateur Justin Baldoni, qui incarne également le mari violent de l’héroïne.

Sa bande-annonce a attiré plus de curieux que celle de Barbie en 24 heures. La présence d’une chanson de la superstar Taylor Swift n’est pas la seule explication à cet intérêt palpable des internautes. Car Jamais plusAu cinéma ce mercredi 14 août en France, sort la toute première adaptation d’un roman de Colleen Hoover. Le mot phénomène n’est pas usurpé pour décrire la Texane de 44 ans, à la tête d’un empire littéraire religieusement encensé par un public majoritairement féminin. Les chiffres font trembler les éditeurs, qui se bousculent pour obtenir les droits de ses ouvrages, déjà écoulés à plus de 20 millions d’exemplaires.

À la fin du livre, j’étais en larmes (…) Je ne pouvais qu’imaginer ce que ce film pouvait faire pour tant de gens

Justin Baldoni, réalisateur de « Ne jamais dire jamais »

La recette de son succès ? Des histoires troublées, dont certaines oscillent entre new romance, genre prolifique en librairie dans la lignée de la saga 50 nuances de Greyet pour d’autres le thriller, doublé d’une plume addictive. Colleen Hoover a captivé plus de 650 000 lecteurs en France avec Jamais plusLe cinquième livre le plus vendu en France l’an dernier (par Hugo Roman). Publié en 2016, le best-seller a trouvé un nouveau public en pleine pandémie en devenant la coqueluche de BookTok, la communauté des amoureux des livres sur TikTok. Mais Justin Baldoni n’a pas attendu ce succès retentissant pour se pencher sur le livre qui, sous sa couverture rose bonbon, est très sombre.

« Le livre m’a été envoyé à l’origine en 2019 par mon agent littéraire parce qu’elle avait déjà travaillé avec Colleen. »raconte-t-il à TF1info. A l’époque, l’acteur révélé par la série épicée Jane la Vierge se prépare à sortir son premier film en tant que réalisateur, À deux mètres de toiracontant l’impossible coup de foudre entre deux adolescents malades hospitalisés dans le même établissement. Avec ses partenaires du studio Wayfarer qu’il venait de fonder, il se lance alors à la recherche « d’un projet mondial de grande envergure qui parle vraiment de l’expérience humaine et qui pourrait susciter chez le spectateur une étincelle qui lui donnerait envie de changer de vie. » « Il est très difficile de trouver quelque chose qui combine les deux. »il note. C’est là qu’il reçoit une copie de Jamais plusdont la lecture ne le laisse pas indifférent.

« À la fin du livre, j’étais en larmes. Je me suis dit que si moi, un homme de 35 ans, j’avais pu vivre une expérience aussi cathartique en faisant ce voyage avec Lily, je ne pouvais qu’imaginer ce que ce film pourrait apporter à tant de personnes. »se souvient-il. La bien nommée Lily Bloom (« éclosion » en anglais, ndlr)Une jeune fleuriste de Boston vit une relation idyllique avec Ryle Kincaid, un neurochirurgien brillant, jusqu’à ce que celui-ci lui assène les premiers coups et fasse ressurgir les traumatismes d’enfance de la jeune femme, témoin des violences infligées par son père à sa mère. Une histoire largement inspirée de l’enfance de Colleen Hoover, qui a vu sa propre mère quitter une relation abusive.

Le film raconte comment Lily justifie tout jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus échapper à la réalité.

Justin Baldoni, réalisateur de « Ne jamais dire jamais »

« Soit nous brisons le cycle de la violence, soit c’est elle qui nous brise. »« , martèle dans la bande-annonce l’héroïne incarnée sur grand écran par Blake Lively, la star de Une fille bavardequi nous a posé un lapin le jour de notre interview. L’annonce de son casting a été accueillie froidement par de nombreux Cohortele surnom donné aux fans de Colleen Hoover, dont certains ont participé dans le plus grand secret à la conception du long métrage. Mais la Lily du film n’est pas exactement celle du roman. Elle est plus âgée, plus affirmée aussi. Des changements finalement bienvenus dans cette adaptation juste et sensible d’un livre qui a souvent été accusé de romantiser la violence conjugale.

Justin Baldoni et Blake Lively donnent vie à Ryle et Lily, les héros du best-seller de Colleen Hoover
Justin Baldoni et Blake Lively donnent vie à Ryle et Lily, les héros du best-seller de Colleen Hoover « Plus jamais ». – Sony Pictures

« C’est une histoire d’amour, de résilience, de courage, d’espoir et de choix. Le choix de choisir autre chose que ce qui a été choisi pour nous. »tempère Justin Baldoni, qui s’écarte de l’ouvrage original sur un point bien précis. « L’un des aspects les plus difficiles de l’adaptation du livre à l’écran a été de reconnaître que si nous suivions le roman de manière linéaire et observions la relation se développer en temps réel, il serait très difficile de vouloir que Lily reste avec Ryle. »il nous explique le premier rôle masculin qu’il joue également.

Le cinéaste a intégré le mécanisme de la violence conjugale dans sa mise en scène, adoptant deux points de vue sur une même scène, la vision de la jeune femme qui pense d’abord à un accident suivie plus tard de ce qui s’est réellement passé. « Et si nous concevions l’histoire de manière à ce que le public et Lily ne comprennent pas vraiment l’ampleur de ce qui se passe ? Le film parlerait alors de la façon dont elle justifie tout jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus échapper à la réalité. »il souligne.

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« L’idée d’utiliser ces souvenirs retrouvés comme véhicule narratif est venue à la fois de mon expérience personnelle et de consultations avec des survivants et l’organisation No More. » qui lutte contre la violence domestique et sexuelle, ajoute-t-il. Sur son site Internet, ce groupe invite « Regardez le film, rejoignez le mouvement et aidez à briser ce schéma ». Jamais plus Le film conclut en affichant un numéro d’urgence à appeler pour les victimes outre-Atlantique, où le film a réalisé un excellent démarrage avec 50 millions de dollars récoltés pour son premier week-end d’exploitation, soit déjà le double de son budget. En France, le seul numéro à retenir reste le 3919.


Delphine DE FREITAS

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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