C’est un record qu’on n’aimerait pas connaître, et pourtant il a touché de multiples foyers français. Le cap du million d’interventions pour factures d’énergie impayées, dont plus d’un quart ont abouti à des réductions, a été franchi en 2023, a indiqué ce vendredi le médiateur national de l’énergie.
Cela représente une augmentation des interventions de 3% par rapport à l’année précédente, et même de 49% par rapport à 2019. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis que cette autorité publique indépendante les a enregistrées, en 2015. De plus, les fournisseurs ont plutôt recours à des limitations de puissance électrique. que des réductions fermes, du fait d’un changement dans les pratiques de certains d’entre eux mais aussi dans la réglementation.
Encore trop de coupures
Mais ces quelque 1.000.908 interventions l’an dernier ont tout de même donné lieu à 178.000 coupures d’électricité et près de 87.300 coupures de gaz, note Olivier Challan Belval, le médiateur national de l’énergie, dont la mission est de proposer des solutions amiables aux litiges avec les entreprises du secteur.
Dans son communiqué, il demande à nouveau un « accès minimum à l’électricité », qui consiste à « interdire les coupures d’électricité pour factures impayées, pour tous, toute l’année, et à les remplacer par une limitation de la puissance du compteur électrique ». Pour rappel, les coupures ne sont actuellement interdites que pendant la trêve hivernale, entre le 1er novembre et le 31 mars. Depuis février 2023, une nouvelle réglementation impose qu’en dehors de la trêve hivernale et en cas d’impayés, à la demande des fournisseurs, pour les bénéficiaires de l’énergie chèque ou du fonds de solidarité logement, une limitation de pouvoir avant l’arrêt ou lors de la résiliation.
